Post Numéro: 9 de alfa1965 24 Fév 2013, 00:12
Ce sont des partis de masse, mais pas forcément des masses laborieuses. S'il existe un lumpenprolétariat en Allemagne, pays industrialisé, l'Italie est encore sous-industrialisé et rurale.
Mussolini s'adresse à une nouvelle classe qui vient d'émerger : les "anciens combattants", dans certaines villes, les officiers, les médaillés sont rendus responsables de la guerre et des problèmes qui en découlent. Ces combattants pour qui certains n'ont connu que l'horreur des tranchées, n'ont qu'un interlocuteur à leur écoute : Mussolini et aussi son journal qu'il a fondé après avoir été chassé de l'Avanti (quotidien socialiste) Il Popolo d'Italia. Cette tranceocrazia ne veut plus de l'ancien système des partis et de Giolitti, un caméléon de la politique.
Outre les combattants (dont beaucoup d'Arditi-les troupes de choc de l'armée italienne), il y a aussi des petits propriétaires fonciers. L'Iltalie est un pays rural, et les revendications de partage des terres d’avant-guerre effraient les propriétaires.
Il y a aussi des classes moyennes et des jeunes, qui n'ont pas connu la guerre. C'est un parti jeune, les hiérarques (chefs fascistes) après les élections de 1922 ne peuvent siéger au Parlement parce qu'ils sont trop jeunes. Au départ le fascisme n'est pas un parti mais un mouvement regroupant divers courants, nationalistes, syndicalistes-révolutionnaires...), le mot fascio évoque une ligue, les ligues de gauche dans le sud de l'Italie avait le nom de fascio.
Beaucoup d'ouvriers ne sont pas partis à la guerre car il y avait un besoin de main-d'oeuvre, d'où cette fracture avec les autres classes.
ALEX
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.