Jean-Baptiste Dibon n’a sans doute jamais su le fin mot de l’histoire. Peut-être même n’a-t-il jamais appris l’identité de cet homme qui, une nuit d’août 1944, vint frapper à la porte de son hôtel situé au lieu-dit Mi-Forêt. La date exacte, il l’a oubliée, mais pas les événements dont il fut le témoin et dont il se souvient parfaitement trois ans après les faits, le 7 août 1947, lorsqu’il reçoit la visite des gendarmes de la brigade de La Guerche-de-Bretagne, où il vit désormais.
Aux enquêteurs, il est en mesure de préciser qu’il a été réveillé vers une heure du matin par des coups frappés contre sa porte par un homme de haute taille aux trois quarts dévêtu qui demandait du secours. L’inconnu était blessé. Quatre balles l’avaient atteint, dont une à la gorge, et il avait manifestement été battu, son corps étant couvert de plaques noires. L’hôtelier a alors prévenu les gendarmes de Liffré qui sont arrivés sur les lieux, ainsi qu’un médecin qui a fait évacuer le blessé dans une voiture, prob...
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