Le Fana HS n°7 indique 852 avions allemands descendus, Chasse et DCA confondue.
Un petit Topo sur l'Arsenal VG 33, avion qui fait couler beaucoup d'encre
En premier lieu, le chiffre des avions sortis d’usine est parfaitement inconnu. Le N° de série le plus élevé trouvé sur les carnets des pilotes est le N°9 à cela il convient d’ajouter le N°01 qui à aussi été mis en service, donc à priori 10 appareils opérationnels, à cela on peut rajouter un nombre indéterminé d’exemplaires en état de vol mais non équipés. Les prises en compte de l’entrepôt de l’armée de l’air 301 sont en partie erronées du fait que certains Arsenal ont été livré directement à l’AA (c’est le cas des machines incomplètes) sans passer par l’EAA. 301
Les avions recensés par l’EAA 301 sont complets et pratiquement bons de guerre.
01 pris en compte le 1 juin 1940
1 pris en compte le 6 juin
2 pris en compte le 9 juin
3 pris en compte le 6 juin
4 pris en compte le 9 juin
5 non pris en compte
6 pris en compte le 6 juin
7 prise en compte rétroactive datée du 19 juillet 1940
Les VG 33 N°8 et 9 ont été perçus par l’AA sans passer l’EAA 301
Tout les Arsenal VG 33 à peu prés disponibles sont regroupés vers le 10 juin à Villacoublay afin d’être evacués, en effet leur escadrille d’expérimentation le GC I/2 n’est plus en mesure de les prendre en compte. A partir du 10 juin la patrouille d’Etampes va tenter de les évacuer vers le Sud en suivant l’itinéraire Villacoublay-Etampes-Orléan-Châteauroux-Clermont-Bordeaux (apparemment un Arsenal est resté à Villacoublay)
Que sont ils devenus ?
Le 01 Affecté au GC I/55 est capturé par la Wehrmacht.
Le 1 A l’armistice il est sur le terrain de Clermont-Ferrand affecté à l’EAA 301 en attente de réparations.
Le 2 Aurait été replié sur Blagnac par les pilotes de la patrouille d’Etampes.
Le 3 Sort inconnu.
Le 4 Comme le 2 à Blagnac.
Le 5 Capturé par les Allemands à Clermont. Il sera ensuite évalué au centre d’essais de Rechlin avec le code 3 + 5.
Le 6 Trouvé sur le terrain de Clermont mais désossé par les techniciens de Michelin au quel il devait servir de maquette de production, en effet Michelin devait produire des Arsenal sous licence.
Le 7 C’est le plus photographié de tous, il va servir au sein du GC I/55 aux mains du Lt Lespinasse, puis rapatrié sur Francazal le 25 juin où il est mis en stockage, c’est un des rares à être complet à 100%
Le 8 Que des supputations à son sujet, il pourrait être un des deux présents à bordeaux à l’armistice. Si c’est le cas le N° 3 est obligatoirement resté à Villacoublay.
Le 9 A bordeaux à l’armistice.
En conclusion
L’Arsenal CG 33 n’a jamais combattu, de plus il souffrait de nombreux défauts de jeunesse dont le plus important était le radiateur ventral qui se transformait en véritable pelleteuse au décollage et à l’atterrissage ce qui provoquait l’encrassage permanent de celui ci, encrassage qui entraîne en vol une perte de performance significative, la seule solution est en fait et de décoller d’une piste en dur.
Par comparaison au Messerschmitt Bf 109 E il faut reconnaître que ce n’aurait pas été la panacée, en théorie il grimpait mieux (en théorie seulement car on ne connaît pas ses performances en configuration "bon de guerre") que le Bf 109 mais n’avait pas une vitesse en palier supérieure, de plus son armement était encore insuffisant.
Pour répondre à Damien au sujet du Dewoitine D-520, il est vrai que le D-520 tournait un peut mieux que le Bf 109 mais c’était son seul avantage, en effet le Messerschmitt était plus rapide, grimpait mieux et piquait plus rapidement. Il pouvait ainsi rompre le combat quand il voulait par une manœuvre dans le plan vertical. Un autre avantage et non des moindres était que le moteur du Bf 109 le Daimler-benz DB 601 à injection directe supportait les G négatifs, pour piquer il suffisait au pilote allemand de pousser sur le manche alors qu’un pilote de D-520 était obligé de passer sur le dos avant d’effectuer son piquet sinon les G négatifs auraient désamorcé le carburateur.