Post Numéro: 73
de Dog Red
05 Avr 2019, 12:26
JARDIN DAVID a écrit:Au fait, existe t il un terme de ce genre dans le cas de la région belge d'Eupen, elle aussi annexée de fait (?) si je me souviens bien ? Ou alors parle t on de "collabos" ?
Je l'évoquais de loin dès le post n°9.
79 ans après, le sentiment qui domine du retour à l'Allemagne de ce que l'on appelle en Belgique "les Cantons de l'Est" c'est que cette population (pas si allemande que cela quand on y regarde de plus près ; elle est annexée par la Prusse en 1815) ne voyait pas globalement d'un bon oeil son rattachement au
III Reich (même si la propagande allemande n'a pas manqué de photographier ces quelques "anciens" heureux d'accueillir "en libérateur" la
Wehrmacht le 10 mai 1940). Lors de l'offensive des Ardennes, les jeunes gens de la région vont fuire à toutes jambes le retour des uniformes verts-de-gris.
Les exemples de "Malgré-nous", de réfractaires au
RAD ou de contestataires dominent (peut être mis politiquement en avant par "apaisement" après-guerre ; on sait ce qu'est l'histoire aux mains du pouvoir).
Une chose certaine : cette région dite "germanophone" (statut communautaire qu'elle obtient après 1963 je crois) a connu proportionellement moins de jugements pour collaboration que la wallonie francophone ou la Flandre néerlandophone. Au sens de "collabos", le cliché collait il n'y a pas encore si longtemps aux Flamands (comme si tous les Wallons avaient été résistants !) pas aux germanophones.
Tu devrais peut être contacter RoCo par MP. Je crois qu'il est originaire desdits Cantons de l'Est.
Je me propose de questionner une amie à moi du côté de Sankt-Vith. Elle pourra apporter un éclairage.
Aujourd'hui, en Belgique, il n'y a aucune expression d'un sentiment pro-allemand parmi cette population qui se sent bien "belge" avec ses particularités reconnues par un statut de "Communauté germanophone".
D'où mon évocation du terme "rattachistes" qui pourrait qualifier une population satisfaite d'être rattachée au
III.Reich.« Les gens pensaient que je portais mes grenades telles une posture d’acteur. Ce n’était pas correct. Elles étaient purement utilitaires. Plus d’une fois en Europe et Corée, des hommes en difficulté trouvèrent le salut à coups de grenades »
General Matthew B. RIDGWAY, XVIII US Airborne Corps Commander, Ardennes 1944