Laurent Pépé a écrit:Il s'avere qu'il semble a peu pres certain que les pilotes du Normandie-Niemen abattus en zone ennemie, furent executés. Ce fut une des accusations au tribunal de Nuremberg.
On voulait exterminer les prisonniers alliés
LONDRES, 18. - (BUP) - Le docteur Karl Bruckhart, ancien président de la Croix Rouge internationale, a confirmé les rapports suivant lesquels Adolf Hitler désira un moment éliminer les prisonniers alliés aux mains des Allemands. C'était aux derniers jours de la guerre en Europe. Hitler ne put mettre sa menace à exécution, parce que l'armée allemande refusa d'obéir à ses ordres.
« Le drame
Dans la matinée du 8 juin, la Panzer-Lehr-Division montait en ligne pour se mettre en place à la gauche de la Division « Hitlerjugend ». L'artillerie devait appuyer l'attaque de cette division d'élite, la « division d'instruction des blindés ». Le colonel Luxenburger, qui commande l'Artillerie-Lehr-Regiment 130, se trouve à la cote 102, au sud de Brouay et de Cristot avec plusieurs membres de son état-major, en observation, afin de préparer l'engagement de son artillerie. Il y a là les chefs de deux de ses groupes d'artillerie : le lieutenant-colonel Zeissler et le capitaine Comte Clary-Aldringen, un aristocrate autrichien. Sont aussi présents six sous-officiers et hommes du rang. Le colonel Luxenburger est un invalide de guerre, il a perdu le bras gauche lors de la Grande Guerre mais le chef d'un régiment d'artillerie est plus un ingénieur qu'un artilleur et cette invalidité ne l'empêche pas d'être un officier brillant.
Un peu plus loin au nord-ouest, le « C » Squadron du régiment Inns of Court a traversé la mince ligne de front tendue par le groupe de reconnaissance de la Division « Hitlerjugend », la SSPanzeraujklârungs-Ableilung 12 (sous les ordres de Gerd Bremer). Les véhicules de reconnaissance britanniques, des blindés légers Humber et des chenillettes, ont pour mission de détruire tous les ponts routiers sur l'Orne au sud de Caen entre Thury-Harcourt et le pont ferroviaire. Pour accomplir cette tâche, les engins emportent des hommes du Génie. Soudain, les blindés des patrouilles 2 et 6a surgissent devant le colonel Luxenburger et son état-major. Ils sont aussitôt capturés. Il n'est pas question de relâcher d'aussi importants prisonniers mais il n'est pas facile de les charger dans les véhicules exigus. Les officiers britanniques demandent tout d'abord à leurs prisonniers de grimper à l'avant des véhicules blindés où ils seront attachés comme « boucliers humains ». Le lieutenant-colonel Zeissler proteste avec véhémence. Le colonel Luxenburger refuse tout aussi fermement ; il est battu et blessé au visage. Il est finalement attaché à la tourelle et au canon d'un Humber. Zeissler est ficelé à un autre engin. Puis la radio grésille, les hommes des patrouilles de reconnaissance viennent de recevoir les ordres de leurs chefs : « Exécutez les autres prisonniers ». Les mitrailleuses crachent leurs balles, les sept autres prisonniers s'effondrent. Puis les engins britanniques continuent leur chemin mais, vers Le Mesnil-Patry, ils sont aperçus par des Allemands du II./ 26 qui leur tirent dessus avec des canons antichars. Des véhicules blindés sont touchés, dont le Humber qui transportait le colonel Luxenburger, ainsi que celui transportant Zeissler. Ce dernier est indemne, mais le lieutenantcolonel Luxenburger a été grièvement blessé par l'obus antichar allemand. Il décédera trois jours plus tard dans un hôpital militaire allemand. Mais revenons à la cote 102. Fauchés par les balles, les hommes sont tombés les uns sur les autres et le comte Clary s'est trouvé protégé par les corps de ses camarades tandis que les mitrailleuses tiraient jusqu'à ce que plus personne ne bouge. Grièvement blessé, il s'extrait des cadavres et rejoint, en rampant, Le Mesnil-Patry où il est recueilli par des hommes du II.126. Il est amené au PC du bataillon, Bernhard Siebken apprend ce qui vient de se passer. Le SS-Sturmmann Klëden, un secrétaire de combat, donne aussitôt les premiers soins au comte Clary (ce dernier sera témoin de la défense au procès Siebken). De son côté, le lieutenant-colonel Zeissler est profondément choqué par ce qui est arrivé à son chef et à ses camarades. Il ameute les Waffen-SS du secteur, scandalisé par une telle action. La nouvelle se répand rapidement. Ainsi, comme le font souvent les Soviétiques sur le Front de l'Est, les Britanniques exécuteraient les prisonniers ?
Peu après cet incident, vers midi, le II.126, bataillon commandé par Bernhard Siebken dont le PC est au château du Mesnil-Patry, a enfoncé les lignes du R.W.R. à Putot. Les Canadiens laissent 64 prisonniers aux mains du II.126. La 6' compagnie (Schmolke) capture vingt Canadiens de la compagnie Able du R.W.R. près du pont de Brouay. La 7' compagnie (Henne) s'enfonce profondément dans Putot et capture quarante Canadiens des compagnies B et C. Ces derniers sont amenés à un PC de Bernhard Siebken, à la ferme de M. Moulin au Mesnil-Patry. Ainsi que l'enquête l'établira, ces prisonniers sont bien traités. Puis ils sont dirigés vers le sud, en direction de Fontenay-le-Pesnel. C'est là que Ip, colonne est interceptée par un véhicule d'état-major. Un officier donne des ordres. Les prisonniers sont emmenés dans le champ à droite de la route, en vue de la route venant de Caen. Les blessés, qui avaient reçu les premiers soins au Mesnil-Patry, sont mis au centre du groupe. Puis arrive un semi-chenillé allemand, un groupe de soldats ouvrent le feu sur les prisonniers. Trente cinq d'entre eux sont tués sur place. Cinq se sont échappés. Toutes les victimes sont des soldats du R.W.R. à l'exception de trois hommes du 3 Cdn A Tk Regt RAC et un des Camerons. Les cinq soldats qui se sont échappés sont le Cpi McLean (R.W.R.), le Rfn Ferris (R.W.R.), le Gnr Clark (3 Cdn A Tk Regt), le Rfn Desjarlais (R.W.R.), et le Rfn McDougall (R.W.R.). Ces cinq hommes seront ultérieurement repris par une unité de la Division « Hitlerjugend » et traités très correctement.
Par ailleurs, d'autres prisonniers vont rejoindre le château d'Audrieu. …………… »
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