Hit917 a écrit:Est-il vrai que dans la 1ère armée française qui s'installa entre Namur et Wavre, il y avait des unités de cavalerie qui ont chargé sabre au clair contre les panzers?
Oui. Ca s'est passé au village de La Horgne. Evidemment, la charge était sucidaire.
Un extrait trouvé sur le net :
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DES SPAHIS MAROCAINS DANS LA BATAILLE DE SEDAN : LE 15 MAI 1940
En effet, le 13 mai, des unités allemandes, en provenance des Ardennes, traversent la Meuse. Conscients du danger que cela représente, les Français engagent alors des combats acharnés afin de contenir leur avancée. Comme l'illustre la lutte pour le village de Stonne, surnommé par les Allemands le « Verdun de 1940 », qui change de mains dix-sept fois entre le 15 et le 17 mai !
Le 15 mai, à La Horgne, à l'ouest de Sedan, la 3e brigade de spahis, constituée du 2e régiment de spahis marocains (2e RSM) et du 2e régiment de spahis algériens, livre aussi une lutte défensive très dure, qui bloque pendant plus de dix heures une division blindée allemande. Spahis marocains et algériens réussissent, en effet, à repousser de nombreux assauts de cette unité sur le village de La Horgne et détruisent 16 de ses panzers. Sommés de se rendre, les spahis répondent par leurs fusils, leurs grenades et une témérité incroyable. C'est ainsi qu'un escadron de spahis se lance dans une charge à cheval, aussi héroïque que suicidaire, contre les blindés allemands, qui font un carnage.
La résistance de la 3e brigade de spahis est d'autant plus remarquable que ses moyens sont modestes, mais elle doit finalement se replier au risque d'être totalement submergée sous la pression des chars allemands. La brigade réussit alors à décrocher en ordre dispersé, dans des conditions très difficiles. Joseph Maggiani, spahi au 2e RSM, racontera : « La Horgne est en feu, il est peut-être 17 h 30 lorsque l'ordre de décrochage nous parvient. Nous sommes serrés de près par un ennemi qui nous tire dans le dos. Les champs, à découvert, nous semblent immenses à traverser. A 100 mètres à droite, un spahi d'une autre unité est touché, il est pris en charge par ses camarades. Enfin, nous retrouvons nos chevaux. (...) »
La brigade déplores plus de 650 spahis tués, blessés et prisonniers (plus de 30 % de son effectif), dont ses deux commandants de régiment et perd près de 800 chevaux. Le soir du 15 mai, au milieu des ruines du village de La Horgne, les Allemands présentent les armes aux prisonniers de la 3e brigade de spahis, afin de rendre hommage à ces combattants héroïques, qui ont suscité l'admiration des vainqueurs ! Le témoignage de l'officier supérieur allemand Balck, commandant un des régiments engagés à La Horgne est éloquent : « Je me suis battu contre tous les ennemis dans les deux guerres, et toujours au coeur des batailles. Rares sont ceux qui ont combattu de façon aussi remarquable que la 3e brigade de spahis. (...) Elle s'était sacrifiée pour la France. (...) »