Post Numéro: 18 de RoyalTiger 23 Fév 2004, 15:46
Kelilean a écrit: c'est ainsi que fin 1944 début 1945 on assite à des abordages volontaires contre les bombardiers américains en nombre croissant .
Bye :wink:
Cette tactique avait été proposée par le major von Kornatzki début 44. Elle consistait à éperonner les bombardiers. Galland estima que si un appareil de chasse réussissait à s'approcher assez des box sans y rester, il lui suffisait d'une courte passe de son armement de bord pour descendre le bombardier, sans devoir l'aborder.
Cette technique fut mise en application dès juillet 44 par les Sturmgruppen, équipés de Focke-wulf 190 A9 "Sturmbock". Il s'agissait d'unités particulières de la Luftwaffe, créées à cet effet.
je précise que si l'abordage n'était pas le but ultime, il était cependant encouragé comme dernière extrémité.
Le serment que devaient prêter les volontaires est éloquent:
"Je m'engage solennelement, à chaque rencontre avec un bombardier quadrimoteur ennemi, à effectuer mon attaque aussi près que possible et, si mes armes de bord restent inefficaces, à détruire l'appareil ennemi en l'abordant"
Un des premiers volontaires , sous lieutenant Walther HAGENAH, explique la portée de ce serment:
"
On nous avait fait clairement comprendre qu'après avoir signé ce serment tout manquement à en remplir les conditions nous rendrait passibles de la cour martiale sous l'accusation de lâcheté face à l'ennemi. Aucun homme n'était obligé de signer, et il n'y eu pas de représailles contre ceux qui ne signèrent pas. tout simplement, ils ne furent pas admis au sein des Sturmgruppen"
Cette tactique n'eut pas les résultats escomptés (bien qu'ils infligèrent des pertes sévères à l'USAAF). Non pas qu'elle ne fut pas efficace où que les pilotes qui l'utilisait manquaient de cran: il était tout simplement impossible d'endiguer les vagues de bombardiers alliés, ni de cette façon ni d'une autre.
Le Sturmgruppen mettent fin à leurs activités en janvier 45 et se limitent à l'attaque d'objectifs au sol.
les pilotes de ces unités avaient l'habitude de dire qu'ils ne pouvaient tirer que lorsqu'ils voyaient le blanc des yeux de l'ennemi.
Je ne saurais dire combien d'abordages volontaires il y eu, mais il y en eu.