Tiger en Ardennes - Wacht am Rhein -

[Dog Red]

Début novembre, elle était en action dans la région d'Aix-la-Chapelle et le 19 novembre, elle perdit un autre Tiger I à cause d'un canon antichar alors qu'ils étaient attachés à la 15. Panzergrenadier-Division lors de combats près de Tripsrath.

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Si dessous photo de l'un des 8 Tiger I de la Panzerkompagnie Hummel en direction d'Aix La Chapelle / Aachen 28km = date ? décembre ?

Hummel.jpg

Tripsrath est proche de Geilenkirchen.
Sur la photo on devine un axe Geilenkirchen/Aachen à 28km de cette grande ville (+/- la distance qui séparer d'ailleurs les deux agglomérations).

Donc... vite fait, en première analyse, la photo serait prise au nord de Geilenkirchen... en novembre 1944.
Qu'en penses-tu comme hypothèse de départ ?

Petite vision cartographique.

[Dog Red]

Petite vision cartographique.

Ta carte est petite Thierry mais c'est bien le secteur.
Le tigrounet aborde l'axe Geilenkirchen/Aachen par la droite, je situerai donc la prise de vue dans le coin supérieur gauche de ta carte.
Geilenkirchen étant à 22,5km à vol d'oiseau de la cité palatine.

EDIT : opération "Queen" t'a été répondu sur Facebook (notre monde est très petit ) et je plussoie dans le cadre de la 9.Panzer-Division appuyée par le s.506... Combats dans le secteur de Geilenkirchen (Puffendorf/Setterich/Gereonsweiler) contre la 2nd Armd du 17 au 20 novembre 1944 (source : Batailles & Blindés n°95 p.38). La photo peut avoir été prise durant le mouvement du bataillon (en provenance de Hollande peut-être ??).

Si un jour tu veux pousser dans les détails, je dois avoir les rapports US sur la période. Mais il faut que je prenne le temps de chercher...

Je suis d’accord avec toi Daniel . J’avais plus au moins fait mon piquage carte à cette endroit !

[Dog Red]

Le Tiger II d'après les vétérans, demandait un meilleur apprentissage de conduite pour anticiper d'avantage les changements de rapports, mais aussi son maniement. Les chenilles, le barbotins, puis le moteur souffraient beaucoup.

[...]

Si je recompare la s.SS.pz.abt.501 et la s.pz.Abt.503 toutes les deux rééquipés en Tiger II que ce soit en Ardennes ou pour l'opération Panzerfaust, une fois de plus les Tiger II de la s.pz.abt.503 rencontrent moins de pannes que leurs confrères de la 501 en Ardennes, certes le terrain n'était pas le même.
Mais 12 Tiger II engagés sur 45 qui arrivent dans la zone de combat c'est une hécatombe!!. Je ne peux qu'imaginer l'agitation des chefs de char, des conducteurs, puis au plancher pour tenir le timing, puis les pannes les unes après les autres qui arrivent.

Je plussoie.
On peut raisonnablement se questionner sur l'apprentissage des chauffeurs sur Tiger II. Vétérans sur Tiger I, il n'en était pas de même sur le II (1.Kompanie mise à part qui l'avait "expérimenté" au combat comme tu le sais.)
De mémoire, pas plus de 5 n'avaient rejoint la Belgique et seul le chauffeur de MÖBIUS avait ramené le sien jusqu'en Allemagne.
Combien d'heures d'apprentissage et dans quelles conditions à l'automne 1944 ?

Je t'invite chaudement à venir refaire le trajet, en hiver. Les routes sont en tarmac aujourd'hui mais ce n'était évidemment pas le cas à l'époque et de Lanzerath à Baugnez où l'on rejoint une meilleure route ce ne devait pas être une sinécure !
Pour en rajouter... les fauves sont en queue de peloton et doivent suivre des routes déjà matraquées par tout le charroi de la Kampfgruppe... certains chemins doivent être beaux à voir !
Pentes et contre-pentes avec lacets en option. L'obscurité dès 17h et suivre le train d'enfer imprimé par la Spitze...

Et puis je me suis toujours demandé... quand un mastodonte de 69t plante au milieu de la route... ...et que les autres doivent le contourner... sur terrain humide...
Du côté d'Ondenval/Thirimont, le 17 décembre, PEIPER tente de déployer son monde pour sortir du "bite-à-cul"... ...très mauvaise idée ! Les premiers SPW s'enlisent dès qu'ils quittent la route.

Dantesque !
Ce n'est plus le joli mois de mai 1940 sous le soleil...

https://abteilung101.ucoz.net/index/ss_ ... t_501/0-24

[Dog Red]

Avec cette référence à SCHNEIDER, tu me rafraîchis la mémoire Thierry !
C'est bien dans son "Tiger in Combat - Volume 2" que j'avais rassemblé les informations citées au post n°5.

La photo d'ouverture du site sur le lien que tu proposes nous montre le Bordführer du Tiger n°008 qui finira sur casse moteur (?) devant la ferme Antoine entre Stavelot et Trois-Ponts.
Il s'agit de KALINOWSKY, adjudant du bataillon.
La photo est tirée d'un film de propagande lorsque le bataillon traverse Tondorf le 16 décembre 1944.

Bonsoir
en prévision du weekend, je patauge avec la s.pz.abt.506.
J'ai cependant l'impression que son axe de progression était plus au sud de Bastogne ?
1-2-3-4 komp ou étaient engagées ?

Si dessous le Tiger II 03 a priori de la s.pz.Abt.506. Villers la bonne eau ?

Tiger II 03 1 s.pz.abt506 villers la bonne eau.jpg (273.23 Kio) Vu 464 fois

[Dog Red]

Le bataillon est débarqué à Euskirchen et prend la direction du secteur Malmedy par Schleiden.

Le 17 décembre il ne reste déjà plus que 22 engins.
Les autres sont en panne, semés sur les routes et seront remis en service au compte-gouttes.
Direction St-Vith.

Le 21 décembre, contournement de St-Vith pour rejoindre Bastogne.

La 2.Kompanie stoppe dans le secteur Pornsfeld-Schönecken faute d'essence.

Début janvier, la vingtaine de survivants est regroupée en 2 compagnies. Le Kommandeur (Major LANGE) prône l'engagement groupé de ses chars. Il est limogé et remplacé par le Hauptmann HEILIGENSTADT.

Le 31 décembre, la compagnie de maintenance est à Oberwampach avec la Stab.

Le 3 janvier, le secteur d'attaque de l'Abteilung passe par Niderwampach vers Bras.

Le 4 janvier, 9 Tiger attaquent près de Marvie.
Le 7 janvier ils sont du côté de Wardin et de Neffe.
Le 8 janvier (13 Tiger) repli vers Bourcy.

Le 15 janvier c'est le repli vers Dasbourg (20 janvier).

Pour les détails, je te renvoie à la référence Weyrich déjà cité. Tu y trouveras de nombreux détails sur les mouvements, pannes, combats et difficultés logistiques.

Je n'y connais pas grand-chose, mais Joachim Peiper avait, dès le départ, jugé que dans le cadre de l'offensive (dynamique) "Wacht am Rhein", les Tiger II seraient plus un "boulet" qu'autre chose.

Il convient d'appeler "un matou, un chat", mais Peiper était lucide; les Panzer IV & Panther étaient "naturellement" conçus pour l'offensive, ce qui n'était pas le cas des Tiger I & II.

Un lascar comme Peiper avait très vite pigé que les Tiger n'avaient pas été conçus pour l'offensive mais pour la défensive! En réalité, si on les utilisait intelligemment, ils constituaient des défenses antichars monumentales, à plus ou moins longue distance, selon la géographie du terrain!

Un canon antichar tracté de 8,8 cm Pak 43 ou 43/41, la référence de l'époque, pesait, allègrement, plus de 4 tonnes. Un Tiger II, armé de la même pièce, lui, pesait, certes, 70 tonnes, sauf que, sur le terrain, il était largement plus mobile qu'un 8.8 cm Pak 43 tracté!

Les Tiger I, Tiger II, ou Ferdinand/Elefant n'avaient jamais été sérieusement, conçus pour devenir des blindés d'assaut - c'est bien là, tout leur problème! -. Ils constituaient, avant tout, la ligne de défense ultime. L'avantage d'un Tiger I, armé du 8,8 cm KwK L/56, par rapport à un Hummel, doté, lui, du 8,8 cm KwK ou Pak L/71 , nettement plus performants, à longue distance, se résumait à son seul blindage! A partir du moment où les performances du 7,5 cm L/70 du Panther ou du 8,8 cm L/71, conçus pour des tirs à longue distance, pour des raisons de terrain, s'étaient retrouvées limitées, sur le front Ouest, à, au mieux, 800 m, avec le vent dans le dos, l'avantage réel à l'Ouest avait changé de camps , d'autant que, côté allié, il n'y avait guère de problème d'appro, en Normandie, question blindés!