Renseignements panzer/char

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour,
Cela je ne pense pas que c’est pendant la ‘’drôle de guerre’’



La photo ci-dessous oui, cela se situerait en mars 1940, mais il ne s’agit pas de chenillettes Renault UE

Le recyclage avant l'heure ?

Sympa cette photographie !
Réutilisation en milieu civil ? Après guerre ?

Simple photo de propagande! La plupart des véhicules routiers et rares tracteurs agricoles avaient, déjà, été réquisitionnés par la Wehrmacht. Il était, dès lors, de bon ton de "rappeler" qu'elle était, aussi, au service du "citoyen" allemand!

A l'époque, même, en Allemagne, le gros du travail des champs était hippomobile! Rares étaient les paysans "fortunés" qui avaient pu, avant-guerre, investir dans un très coûteux tracteur. La mécanisation agricole, le plus souvent collective (par nécessité!), avait surtout portée sur les machines agricoles de "second niveau", moissonneuses-batteuses et installations fixes.

La mécanisation agricole n'avait, sérieusement, débutée qu'après la WW2, grâce à une sérieuse chute des prix, notamment, des tracteurs agricoles, résultat de production en série, mais, aussi, de la concurrence de véhicules militaires recyclés et, en France, du "remembrement" qui avait "permis" la création de grandes surfaces agricoles "rentables, au détriment de petits exploitants, sortis totalement rincés du conflit! Çà avait été le début de la migration de la population agricole vers les pôles industriels. Certes, elle avait débutée plus tôt - au début du siècle -, mais en 1939, la population agricole française, y compris la paysannerie saisonnière, représentait un peu de plus de 50% de la masse active!

De nos jours, nous sommes très mal, car hormis les quelques rares gros propriétaires terriens, à la tête de très grands domaines, et, par exemple, les viticulteurs, dans certaines régions - en Alsace, avec un domaine de 4/5 hectares de vigne, sauf catastrophe météorologique, l'heureux exploitant pète de santé! -. Sinon, c'est très compliqué, y compris pour nos "viandards" les plus réputés, comme ceux du Charolais! ... en raison du prix moyen du marché, calé sur celui de la concurrence étrangère , notamment argentine ou américaine.

La seconde photo me semble une chenillette polonaise........Pour la France,pendant la guerre,dans le village très agricole où je vivais,300 habitants en Eure et Loir,il n'y avait,à la libération que 2 ou 3 tracteurs et un ou deux gros motoculteurs....Seuls ces derniers fonctionnaient ,à mon souvenir,pendant l'occupation..Dès la libération, un des agriculteurs sortit son gros tracteur....mais ,ayant perdu l'habitude de la conduite,dans une côte,l'engin se retourna sur lui et l'écrabouilla totalement......je me souviens encore de la vision de l'engin retourné avec de l'huile qui coulait encore sur le goudron alors que des voisins avaient apporté une gerbe de fleurs des champs.......(pour l'importance de la flaque,quand j'ai eu l'âge de savoir,j'ai pensé que c'était peut être un diésel)

; Alfred, car ton témoignage vécu indique bien les limites de la motorisation rurale française (et autres), en 1945! Durant l'Occupation, les rares propriétaires fortunés de tracteurs agricoles, soit se les étaient faits réquisitionnés, soit n'avaient pas droit au nécessaire gasoil pour les employer!

Donc, on en était revenu, pour les labours, aux traditionnels attelages de chevaux - quand il en restait! - et de boeufs! On oublie les toutes premières moissonneuses-batteuses "automotrices", mais on trouvait, quand même, dans de nombreuses communes, des batteuses communales "fixes" à gazogène ou, plus simplement, à vapeur! Une foyer, alimenté au bois de chauffe, une chaudière cylindrique, type locomotive, et une bécane alternative, qui extirpait le grain avant mouture (opération distincte!), puis confectionnait les ballots de paille - pour le fourrage, en hiver, des bêtes -.

Bonsoir.
En Bretagne,a la fin de la guerre,les batteuses tournaient de fermes en fermes,mues par un gros moteur sur châssis
tout le village y prenait part,ainsi que des journaliers recrutés pour la saison des moissons.

Bonjour,

Pour la seconde photo de Prosper, c'est un Bren carrier, la légende de l'IWM :
"Bren gun carriers of 1st Royal Irish Fusiliers being used to pull ploughs for French farmers at Marchiennes, 5 March 1940"

https://www.iwm.org.uk/collections/item ... /205204877

[Dog Red]

J'ai lu qu'elle pouvait également servir pour le transport de troupes... enfin troupes est peut-être un peu grand comme mot vu la petite taille... Qu'en pensez-vous ? Et comment appelle-t-on en allemand un véhicule de transport de troupe ?

Bien vu.

Il existe une dénomination "Mannschaftstransportwagen Renault UE(f)".

Deux versions auraient existé dont une où 2 hommes s'assoient à l'arrière et deux autres sur les glacis ou les gardes-boue...

J'aurais aimé voir ça

Source : "Les bricolages de la Wehrmacht" déjà citée.

Bonsoir.
En Bretagne,a la fin de la guerre,les batteuses tournaient de fermes en fermes,mues par un gros moteur sur châssis
tout le village y prenait part,ainsi que des journaliers recrutés pour la saison des moissons.

C'était la règle aussi en Franche-Comté, avant et après-guerre. Dans toute la France, je pense, du moins là où on faisait du blé.

La règle voulait qu'on offre ensuite un repas pantagruélique. (Quand ma belle-mère avait affaire à des goinfres, elle commentait "c'est la batteuse !")

J'ai lu qu'elle pouvait également servir pour le transport de troupes... enfin troupes est peut-être un peu grand comme mot vu la petite taille... Qu'en pensez-vous ? Et comment appelle-t-on en allemand un véhicule de transport de troupe ?

Bien vu.

Il existe une dénomination "Mannschaftstransportwagen Renault UE(f)".

Deux versions auraient existé dont une où 2 hommes s'assoient à l'arrière et deux autres sur les glacis ou les gardes-boue...

J'aurais aimé voir ça

Source : "Les bricolages de la Wehrmacht" déjà citée.

[Dog Red]

Merci Guillaume.
Mise vraiment à toutes les sauces la chenillette !