Bonjour,
Sur le front de l'Est Le commandement de l'aviation du corps expéditionnaire italien en Russie a été officiellement constitué le 29 juillet 1941 à l'aéroport de Tudora (Botoșani). Le Groupement du Major Giovanni Borzoni a atterri sur cet aéroport le 12 août avec la 359° squadraglia du Capitaine Vittorio Minguzzi qui compte 11 autres pilotes dont le Capitaine Carlo Miani et le Lieutenant Giovanni Bonet,
La 362° squadraglia du Cpt. Germano La Ferla avec 11 autres pilotes ,
La 369° squadraglia du Cpt. Giorgio Jannicelli qui compte 13 autres pilotes dont le Lieutenant
Giuseppe Biron et...
La 371° squadraglia du Cpt. Enrico Meille avec 11 autres pilotes.
Il s'agissait de 51 Macchi MC200 qui adoptaient un camouflage méditerranéen (voir le post précédent et le plan 3 vues) : fond ocre clair, avec un réseau dense de taches vertes opaques irrégulières, tandis que le capot moteur, la bande sur le fuselage juste derrière le cockpit et le bord inférieur en bout d'aile étaient jaunes. .
Sur le bord d'attaque des ailes apparaissaient deux grands triangles blancs, la pointe pointant vers l'intérieur de l'aile.
Les numéros d'identification et d'escadrille étaient peints en noir.
Les Macchi étaient accompagnés de deux Savoia-Marchetti S.M.81 et de trois Caproni Ca.133 pour le soutien logistique.
Le 16 août, le 61e Groupe d'observation aérienne arrive avec 32 Caproni Ca.311 (34°, 119° et 128° squadraglia) accompagné d' un gros Savoia-Marchetti S.M.82 en soutien.
L'écusson du Groupe était cet épouvantail sur un triangle blanc que nous avons vu précédemment .
Le 27 août, le Groupe a eu son baptême du feu en abattant huit avions soviétiques, deux Polikarpov I-16 et six Tupolev SB-2, sans déclarer de pertes.
Les jours suivants, les Soviétiques ne peuvent rivaliser avecleurs montures , trop anciennes pour être comparées aux Macchi. Les Italiens pensèrent alors avoir effrayé l'ennemi, d'où l'adoption de l'épouvantail qui fume les avions ennemis, représenté par huit étoiles rouges, dessinées par S. Ten. Biron. !
Revenons sur cette période automnale aux températures polaires , températures qui se prolongèrent bien évidemment .
Entre octobre et novembre, ls personnels de la CSIR se sont livrés à un travail continu et fébrile pour niveler les pistes enneigées et pour nettoyer et réparer les moteurs et les armes embarquées
bloquées ou endommagées par la glace et par les raids assez fréquents de bombardiers russes.
Sur le front terrestre, à la fin de la journée du 2 novembre, les unités d'infanterie Pasubio ont réussi à occuper les localités de Gorlovka et Nikitovka en quatre jours, mais ont été bloquées par une violente contre-attaque soviétique. En quelques heures, le 80e régiment du Pasubio fut même encerclé, mais grâce à l'intervention rapide des combattants de la 371° Squadraglia - qui en une seule journée ont mené à bien une demi-douzaine d'actions de mitraillage de l'infanterie russe - l'ennemi a été contraint de lâcher prise, permettant au régiment Pasubio de se désengager et de se réorganiser.
Entre-temps, le 5 novembre, la 246° Squadraglia de Transport équipée de Savoia Marchetti SM 81 arrive à Stalino en provenance d'Italie, flanqué quatre jours plus tard sur le même aéroport de la 371° Squadragia de Chasse , renforcé fin décembre par une deuxième unité d'intercepteurs Macchi MC 200.
Début décembre, juste à la veille de la grande contre-offensive hivernale russe, le C.S.I.R. trouva encore la force, malgré les lourdes pertes subies, d'avancer vers l'est en conquérant les centres de Grossny et Sech Savielenka. Mais la veille de Noël se déclencha l'offensive soviétique tant redoutée qui força les divisions allemandes de l'armée du Sud (dont faisait partie le C.S.I.R.) à se retirer du grand centre de Rostov qui était occupé par les Russes.
La puissante manœuvre soviétique, appuyée par plusieurs divisions soutenues par des centaines de chars lourds T34, a également forcé les Italiens, presque sans armes antichars efficaces, à se retirer vers des positions plus sûres. La retraite a été réalisée avec l'appui aérien de l'omniprésent Macchi MC200 qui, une fois de plus, a attaqué à plusieurs reprises avec leurs mitrailleuses Breda de 12,7 et leurs bombes de 50 kg les denses colonnes d'infanterie soviétiques, s'engageant également dans de nombreux combats avec des chasseurs et bombardiers moyens russes .
A cet égard, fin décembre, les unités de chasse italiennes épuisées pourront se targuer d'avoir abattu 12 avions soviétiques contre la perte d'un seul Macchi. Après une assez longue période d'inactivité partielle (entre décembre 1941 et janvier 1942 les mauvaises conditions météorologiques, la température polaire, l'excès de neige sur les aéroports et le manque de carburant obligent presque toutes les escadrilles italiennes à réduire fortement les opérations militaires, le 4 février les escadrilles de chasse reprennent leur activité pour de nouvelles et exigeantes missions d'interdiction, d'escorte et d'assaut. Le 5 février, quelques dizaines de Macchi MC200 du 22° Gruppo se sont attaqués à l'aéroport soviétique de Kranyi Liman, mitraillant et neutralisant au moins 15 chasseurs et bombardiers moyens russes sans subir de pertes.
Après cette brillante action, les Macchi MC 200 repartent à l'attaque en effectuant, entre mars et avril, de nombreux mitraillages et bombardements d'installations aéronautiques ennemies, touchant les terrains de Luskotova et Leninsklij Bomdardir.
Dans le même temps, les bombardiers légers de reconnaissance
Caproni Ca311 ont également été utilisés pour des actions offensives sur les arrières de l'ennemi, culminant avec l'attaque réussie du 22 mars contre des colonnes motorisées et des concentrations de troupes russes. Au printemps 1942, se rendant compte de la taille désormais excessive du front et du petit nombre d'escadrilles placées en appui au CSIR, le commandement de la Regia Aeronautica décide, également en vue de l'arrivée en Russie d'autres divisions italiennes et en vue de la grande offensive allemande d'été annoncée, de renforcer le personnel du corps expéditionnaire en envoyant d'Italie de nouveaux avions, du carburant et des fournitures et, bien sûr, un nombre important de pilotes et de spécialistes.
En juin 1942, le C.S.I.R. sera dissout et sera remplacé par d'autres formations mais ceci est une autre phase de cette histoire.
Composition de la branche aviation du C S I R :
Commandement de l'aviation Colonel Carlo Drago
Chasse : 22ème Groupe Autonome (Macchi 200 / Caproni Ca 133)
squadraglia 359° (SM 81) Vittorio Minguzzi
squadraglia 362e . Germano La Ferla
squadraglia 369e Giorgio Iannicelli
squadraglia 371e Enrico Meille
Observation aérienne 61e Groupe Autonome O.A. (Caproni 311) . Bruno G. Ghierini
squadraglia 34° César Bonino
squadraglia 119° Giovanni Tirages
squadraglia 128° Igino Mendini
Section des transports 245° squadraglia (SM 81) Ernesto Caprioglio
246° squadraglia (SM 81) Nicola Fattibene
Voici trois vues du poste de pilotage du Macchi MC 200 Saetta. Vous remarquerez le
vitrage pliable de chaque coté permettant au pilote de s'installer. Ce système sera replacé par une verrière coulissante pour les raisons déjà évoquées .
Imaginez vous dans cet étroit espace caparaçonné de quadruple épaisseurs de vêtement, gants, bottes, masque à oxygène etc... sans oublier la carte pour n pas se perdre dans cette immensité pour le cas où vous vous retrouveriez seul dans le ciel et pour corser le tout le thermomètre qui dépasse les - 30° avec bien sur quelques chasseurs Polikarpov à vos trousses ! Ca craint ! J'oubliais , en plus vous êtes sanglés à bord,
Interdit de se gratter le nez en vol