80°La chasse et la destruction du Bismarck

Yvonnick a parfaitement raison, le feu à bord est et reste le plus grand danger rencontré par un bâtiment de surface, largement devant les entrées d'eau et les avaries de barre.

L'avarie de barre peut, de son côté, selon les circonstances, devenir un "emmerde..." maximal, quand, par exemple, un bâtiment, tel que le Bismarck, évolue seul, en conditions de combat, et tente de rallier une zone de sécurité - dans le cas du Bibi, par exemple, se retrouver sous couverture aérienne terrestre-.

Au sein d'une division ou une escadre, la vitesse de progression est, alors, établie sur la base de la vitesse maximale que peut assurer le bâtiment en difficulté.

Si la météo l'avait permis, l'EM du Bismarck avait prévu d'utiliser l'une des portes des hangars d'hydravions pour contrer la dérive infligée par les safrans bloqués. Le mataf est, historiquement, un "puits" de solutions bricolées, sauf que, cette nuit-là, les éléments naturels n'avaient pas permis d'apporter remède.

Bonsoir,
c'est également une avarie de barre qui est à l'origine de la catastrophe de l'Amoco Cadiz.
Puis le refus d'accepter le contrat de remorquage.
Mais je suis loin du sujet de ce forum.
Gildas

[

Sinon, concernant les réserves de mazout...

Consommation & réserve de mazout du Bismarck

Réserve maximale : 8300 tonnes. Quantité utilisable : 7400 tonnes. La différence de 900 tonnes correspond à la dispersion du carburant dans les soutes, les canalisations, les circuits d’alimentations, à la limite de sécurité du mazout « sale », chargé en eau, en paraffine, en boues, qui peut encrasser les bruleurs, et des fonds de cuves inutilisables.

Etrange ce mazout "sale", normalement il y a des cales ou ballasts dans un navire tel que celui-ci pour équilibrer l'engin. Je connais quelqu'un qui après guerre avait nettoyé les ballasts d'un de nos gros cuirassés sauvé des eaux à Toulon.

Mais normalement les cuves de mazout ne se mélangent avec le contenu de ces ballastes.

Merci pour tes réponses élaborées Loïc, je sais le temps que ça prend de poster tout ça.

(...)
En ce qui concerne l'auteur des "avantages" du Swordfish, par rapport à une carence supposée de la Flak embarquée du Bismarck, il pourrait être, selon moi, autrichien, inouite ou papou,

Je précise la situation de l'auteur, car tu évoquais plus haut une sorte de conspiration des "Grands-Britons" En outre, un inuit ou papou aurait probablement plus de difficultés que l'auteur à accéder et à lire les sources primaires.

ce n'est que de la "masturbation intellectuelle", établie dans son fauteuil et devant son écran, qui ne prend pas en compte les nombreux paramètres de la situation réelle.(...)

Dans la vidéo, quel paramètre de la situation réelle n'a pas été pris en compte dans l'analyse selon toi ?

Dans ce travail, qui a pour titre "Why didn't the Bismarck shoot down any Swordfish?" (ce qu'il me semble pertinent de rappeler pour ne tomber dans des considérations trop générales) des sources pertinentes sont citées, notamment le rapport des essais menés à bord en février 1941.

Sinon, concernant les réserves de mazout..

Est ce à dire que le message de Lütjen quant à la "Situation mazout urgente ", que tu évoquais, n'était selon toi pas pertinent ?


Selon les témoignages de l'équipage dans l'ouvrage "Battleship Bismarck: A Survivor's Story" mentionné plus avant, ils avaient bon espoir de rejoindre Saint-Nazaire et un pétrolier était en route pour un RAM. Néanmoins, car une partie des réserves n'était pas utilisable, il avait été décidé de maintenir une allure de 20 nœuds, plutôt que les 28 nœuds théoriques. Pendant la journée, une allure réduite à 12 nœuds a permis d'effectuer quelques réparations, et d'économiser du carburant.

Le 21, Lütjens n'avait pas saisi l'opportunité d'un ravitaillement à Grimstadfjord, ou auprès de ravitailleur Weissenburg. Et le 24 au soir, il aurait considéré la situation carburant plus grave qu'il ne l'avait estimée au matin, car il se serait peut-être résigné au fait que la soute à carburant avant n'est plus accessible.

Le carburant était un souci permanent pour les Britanniques aussi, surtout pour les plus petites unités.

À propos du tableau des torpilles que tu postes au n°25, l'ouvrage "Bismarck: The Chase and Sinking of Hitler's Goliath" diffère un peu :

2021-05-24 05_08_25-Window.png (11.89 Kio) Vu 670 fois

jettisoned

[Dog Red]

Bonjour Claude.

Parmi les nombreuses sources, je te conseille le HS de Los! consacré au Bismarck.

Très détaillé il est signé d'un certain Loïc CHARPENTIER

[Dog Red]

Et les Britanniques n'ont pas retenu la leçon, on le verra en décembre de la même année.

Bonjour Yvonnick.

Oui bien sûr.
Les Japonais auront coulé quelques cuirassés en décembre 41 !

Bonjour Daniel,

Bonjour Yvonnick.

Oui bien sûr.
Les Japonais auront coulé quelques cuirassés en décembre 41 !

Je ne parle pas des Américains mais bien des Britanniques.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour Daniel,

Bonjour Yvonnick.

Oui bien sûr.
Les Japonais auront coulé quelques cuirassés en décembre 41 !

Je ne parle pas des Américains mais bien des Britanniques.

Tu faisais allusion au Prince of Wales et au Repulse?

[Dog Red]

Bonjour Daniel,

Bonjour Yvonnick.

Oui bien sûr.
Les Japonais auront coulé quelques cuirassés en décembre 41 !

Je ne parle pas des Américains mais bien des Britanniques.

Je t'avais reçu 5/5 Yvonnick mais par extension j'ajoutais au lot les cuirassés de Pearl Harbor... non sans une certaine ironie.

Bonne après-midi.

Le PoW et le Repulse se sont retrouvés dans une situation comparable au Bismarck et au Prinz Eugen, envoyés au combat sans escorte ni couverture aérienne.
Pearl Harbor c'est différent.