En effet, nous avons des exemples de destructions souhaitées par Hitler et effectuées selon sa volonté et au contraire en certains cas ses ordres n'ont pas été éxécutés, bien que l'intérêt de l'Allemagne ne soit pas flagrant. C'est cas de Paris, ou von Choltitz a sciemment désobei à Hitler tout simplement parce qu'il savait la guerre perdue. Pourtant, Paris n'était pas la capitale du Reich et à ce titre n'avait aucune valeur aux yeux d'Hitler, qui au contraire voulait transformer la ville des lumières en second Stalingrad sans hécatombe Allemande. Hormis qu'il n'avait plus la luftwaffe pour y commettre des dégats semblables.
Nous pouvons analyser ces faits en deux époques bien distinctes (encore qu'il faut établir une distinction entre ce qui a été programmé et ce qui s'est fait de manière "anarchique" ou improvisée.
1 - l'époque ou rien n'est perdu
2 - l'époque ou rien ne va plus
1 - Les premiers massacres et destructions massives ont lieu sur le front de l'est grace aux groupes d'intervention créés par Reinhardt Heydrich. Les morts se comptent par dizaines de milliers dès 1941. L'année suivante , Litice est rayée de la carte après l'éxécution d'heydrich. En 1943, l'insurrection de Varsovie est noyée dans le sang, sur ordre d'Hitler, le ghetto est entièrement détruit (précisons d'ailleurs que les scènes les plus édifiantes sont à mettre au crédit de la Brigade SS Russe Rona et la brigade Dirlewanger, officier SS sordide commandant des droits communs. En 1944, les exactions programmées continuent de plus belle, elles gagnent même la FRance et Oradour sur Glane, Tulle, Argenton sur Creuse. Là encore, il s'agit de réprimer durement la resistance qui empêche par ses sabotages l'arrivée de troupes fraiches vers le front en semant la terreur dans la population civile. Collaborer ou périr.
2 - Depuis qu'il est acquis qu'en Normandie les alliés n'ont plus aucune chance d'être rejetés à la mer et qu'un second débarquement vient d'avoir lieu en provence, la guerre est perdue pour beaucoup de généraux allemands qui n'espèrent plus le moindre retournement de situation en raison de l'incapacité définitive d'Hitler à rétablir la situation. L'industrie de production, très amoindrie par les bombardement ne peut plus compenser les pertes du front par des matériels neufs.. De fait, les ordres d'Hitler commencent à être discutés voire non éxécutés. La libération de Paris entre totalement dans cette logique. Un autre exemple marquant : celui du commandant de la 116eme Pz Division refusant purement et simplement de jeter son unité dans la bataille alors qu'elle se trouve positionnée au nord est de Mortain, le 8 aout 1944. Mentionnons que dans les deux cas, il ne s'agit pas de troupes de la Waffen SS mais de la Heer. La fin de la bataille de Normandie marque un scission nette entre les "deux armées" d'ailleurs.
On pourra arguer que durant la bataille des Ardennes, les massacres de Malmédy et Stavelot tendraient à prouver le contraire de ce que j'avance, mais il s'agit là d'actions isolées et en tout état de cause jamais ordonnées par Hitler.
en fait, en transformant Berlin en champ de ruines, Hitler n'a aucun autre dessein que de mourir à la tête de son Reich agonisant, le peuple n'étant que l'instrument de réalisation du destin Aryen. Le peuple a failli, il disparaitra donc en attendant qu'une génération plus pure ne reprenne le flambeau. Je pense qu'on ne peut faire l'impasse sur le testament d'Hitler, qui retrace fidèlement ce que nous savons tous aujourd'hui. Et surtout, avec quoi reprendre la lutte et rétablir le Reich ?..
Cela dit, il est sûr que Himmler a "trahi", au sens où il a pris contact avec les Américains. Mais depuis 1943, sinon avant ! Et on voudrait que ce soit à l'insu de Hitler ?
Himmler n'a jamais rien fait d'autre que ce qu'Hitler lui a demandé ou ordonné , il fut son collaborateur le plus zelé, son goût du travail n'eut d'équivalent que sa médiocrité intellectuelle. Himmler capable d'initiative en dehors de ligne directrice de son fuhrer ? impossible.
Plusieurs tentatives de négociation ont été tentées, la première en date fut celle avortée de Rudolf Hess. Hitler avait compris qu'il lui serait difficile de tenir deux fronts à la fois et ne pouvait faire autrement que d'amadouer les alliés s'il voulait faire chuter Staline. N'oublions pas que les ennemis jurés d'hitler sont dans l'ordre de priorité les Juifs, les communistes et les francs maçons. Autre avantage d'une paix séparée : la solution finale peut se dérouler jusqu'à son aboutissement sans que l'opinion mondiale en soit informée.
Pourquoi himmler s'est il risqué à tenter de joindre les alliés ? était ce un suicide sachant ce qui l'attendait au regard de ses responsabilités vis à vis du génocide ? c'est ce que notre logique pourrait nous amener à croire, mais pas celle d'himmler qui fut persuadé jusqu'au dernier instant de l'utilité de sa "tâche" et pour qui les millions d'être humains dont la mort peut lui imputée ne sont rien d'autre que la matérialisation du destin Aryen . tache terrible certes, mais à ses yeux d'illuminé necessaire au développement d'une race régnant sur le monde. La démarche d'Himmler était à ce point ancrée dans sa logique qu'il était persuadé de convaincre les alliés du bien fondé des suites de Wansee.
De qui himmler fut il l'instrument et pourquoi ? cette question mérite d'être éludée, mais ne manquons nous pas encore aujourd'hui d'éléments de réponse ? tout le secret n'a pas encore été levé sur certains documents, qui un jour peut être nous aideront à une meilleure compréhension. Himmler n'aurait jamais pris le nouveau Reich à son compte, car Hitler lui même savait qu'il ne serait jamais rien d'autre qu'un adjoint zelé. Alors, Hitler s'étant donné la mort, qui devait se trouver devant Himmler ? La est la vraie question , François.
Et si les réponses à nos questions se trouvaient au cimetière de Collevillle sur Mer, consignées dans le fameux écrit d'Eisenhower qui sera divulgué le 6 juin 2044 ? . himmler avait-il dans ce cas de figure assez de cartes en mains pour négocier une paix séparée ? J'ai la désagréable intuition que cela pourrait concerner les connivences entres les groupes industriels Us et l'allemagne nazie avant décembre 1941, et pourquoi pas après d'ailleurs. L'attitude des services secrets américains après guerre laisse planer un sentiment de malaise lors de la fuite d'anciens nazis, la CIA ne s'en est jamais trouvée très loin. Les principaux criminels nazis étaient ils à Nuremberg ? non, les plus impliqués d'entre eux étaient morts ou en fuite. A quelques exceptions près, tel Rudolf Hoess par exemple.