Post Numéro: 3 de Benoît Rondeau 14 Avr 2021, 11:48
Outre les Red Line, la Blue Line et la Green Line, la garnison peut compter sur les champs de mines B1 et B2. Des zones de défenses supplémentaires sont édifiées au Fort Pilastrino et à la jonction des routes vers El Adem et Bardia. Des zones intermédiaires entre les Red et Blue Lines sont prévues mais n’ont pas encore été édifiées début mai 1941, un mois après les premiers combats, de même qu’une zone de barbelés dotés d’obstacles. Celle-ci se compose de champs de mines ininterrompus, enclos de barbelés et battus par le feu des mitrailleuses et des antichars, installés dans les points fortifiés. L’ensemble est habilement camouflé et met à profit la topographie du terrain. La priorité est bien sûr donnée à la Red Line. On accorde beaucoup de soin à la dissimulation du dispositif défensif et des filets de camouflages sont acheminés sur les positions avancées qui doivent également être entourées de barbelés.
Des mines anti-personnelles et des bombes sont placées de façon à causer le plus de pertes possible à l’infanterie ennemie. Il sera bien entendu impératif d’en noter leurs emplacements et de les indiquer à tous ceux qui pourraient être concernés. Des mines antichars seront distribuées dès qu’elles seront disponibles en nombre suffisant.
Des murs de sacs de sables doivent être édifiés au sein même des positions –y compris les fossés antichars à condition que cela ne facilite pas leur franchissement par des blindés- pour atténuer l’effet destructeur des bombes et des obus. Les parapets seront également renforcés par des sacs de sables.
Les fossés antichars sont également dissimulés dans la mesure du possible. Loin d’accorder à ces derniers un rôle purement passif, les Australiens y établissent des retranchements qui permettront de s’y établir une surveillance avancée, notamment la nuit. La maîtrise du no man’s land est la préoccupation constante des Australiens. Ceci se traduit par une intense activité nocturne par le biais de patrouilles n’hésitant pas à mener des coups de mains audacieux. C’est ainsi que des avant-postes sont construits entre les principaux points de défense. Il est prévu de les occuper avant tout la nuit. En effet, ils sont avant tout destinés à l’écoute, à lutter contre les infiltrations et à surveiller champs de mines et barbelés alliés, ces derniers, ainsi que le principal fossé antichar, devra idéalement pouvoir être pris par des tirs en enfilade.
Des consignes sont données pour organiser des positions alternatives faute de quoi l’ennemi sera en mesure de localiser les emplacements des avant-postes et pourra donc les réduire au silence. La mise à jour régulière de la dotation en matériel de chaque poste fait l’objet d’une attention particulière, étant entendu qu’elle permettra à une unité de relève de remédier à une déficience. On doit indiquer notamment le nombre de mines, de cocktails Molotov, sacs de sables, de filets de camouflages, de périscopes, de pelles et de pioches, de lanternes, d’allumettes et de bougies, de fusées Very et de drapeaux de signalisation ainsi que les quantités d’eau et de nourriture disponibles ainsi que l’état du stock de matériel médical .