Après l’échec de Dakar De Gaulle a besoin de prouver que lui même et la France libre existent encore militairement. Dans ce but il charge Leclerc de monter une opération afin de prendre l’oasis italienne de Koufra et son fort situés au centre de la Lybie.
Forte de 350 hommes, d’une cinquantaine de véhicules et de 2 canons de 75, la colonne quitte Faya-Largeau au Tchad le 25 janvier en direction du nord, précédée d’une unité de reconnaissance britannique du LRDG.
Le 16 février Leclerc arrive à proximité de Koufra. Le fort est défendu par une garnison de 310 hommes de la sahariana di Cufra. Le fort étant imprenable dans une attaque frontale avec l’effectif restreint de sa troupe, Leclerc va s’engager dans une sorte de guérilla et de bluff.
Le canon de 75 qui lui reste tire une dizaine de coups par jour sur le fort, en changeant de place entre 2 tirs pour faire croire à un grand nombre de tubes. Les quelques mortiers arrosent régulièrement le fort et les hommes harcèlent les postes avancés italiens. Les camions simulent un trafic de nuit pouvant laisser penser à l’arrivée de renfort. Le coup de poker réussit et le 1er mars, les Italiens se rendent.
Les pertes côté français sont de 4 morts et 21 blessés, 3 morts et 4 blessés côté italien.
Le 2 mars Leclerc prononce le serment de Koufra qui sera honoré le 24 novembre 1944 lors de la libération de Strasbourg par la 2ème DB. Cinq jours après, Leclerc est fait compagnon de la libération.
La prise de Koufra est-elle plus une victoire politique pour De Gaulle qu’une victoire militaire ?