Dog Red a écrit:...Témoignage, parmi beaucoup d'autres, de la fragilité mécanique des Tiger II.
Bonjour,
La "fragilité mécanique" est une chose, mais il y avait surtout le problème de leur poids, 70 tonnes en ordre de combat, et les possibilités de dépannage et remorquage existantes. Selon le terrain, quatre, voire cinq, tracteurs lourds semi-chenillés
Sd.Kfz. 9 - les célèbres FAMO - , d'une capacité de remorquage de 18 tonnes - capacité pourtant étalonnée dans les conditions les plus difficiles, dont des remorquages sur de fortes pentes de sable non stabilisée - étaient nécessaires pour tracter un Tiger II. Seconde possibilité, disposer de deux Bergepanzer Panther, capacité de remorquage, 35 tonnes.
A condition de disposer du nombre de tracteurs nécessaires, le remorquage était envisageable sur des distances maximale de 15 à 20 bornes, pour acheminer les "fauves" blessés jusqu'au site d'entretien et de réparation le plus proche (compatible avec ce type de char !), mais il n'était pas question de les remorquer sur 100 ou 150 bornes, car les tracteurs auraient, eux-mêmes, subi des dégâts et, pendant ce temps-là, ils n'étaient plus disponibles pour d'autres interventions!
On en revient, toujours, aussi, au problème d'unités contraintes de retraiter. Toutes les dispositions pour la récupération de blindés en panne étaient établies dans le cadre d'une progression, ou, au pire, suite à un recul tactique, suivi d'une contre-attaque, qui reprenait le terrain perdu peu avant, mouvement qui permettait, souvent, de récupérer le matériel abandonné lors du repli - c'est pour çà, par exemple, que le génie de l'US Army dézinguait définitivement les Panzer abandonnés, afin d'éviter que les allemands puisse remettre la main dessus à l'occasion d'une contre-attaque -. Mais quand il s'agit d'une retraite quasi-continue de 300-400 bornes, ces récups ne sont plus guère possibles.