Gaston a écrit:C'est bien ce que je pensais : quand on voit le soldat debout de dos, il fait exactement la même chose... et chez nous, en Suisse, je me rappelle (c'est vieux... 1988, si je me souviens correctement) être allé à la journée des parents de l'école de recrues que suivait un très bon ami (il était dans les lance-mines, ou mortiers, si vous préférez), là aussi, la méthode était la même... et les invités (parents, amis...) qui assistaient aux démonstrations de tir étaient eux aussi priés de faire la même chose...
Les pavillons d'oreilles limitent, naturellement, dos tourné au tir, une partie des effets de pression du souffle sur les tympans. En gardant la bouche ouverte, lors du tir, on est sensé, également, équilibrer lesdites pressions.
Mais ce qui fait très bobo, dans les tirs d'artillerie, ce sont les basses et très basses fréquences, qui peuvent, par exemple, générer une orchite - retournement ou torsion des "glaouis!"
- d'où la préconisation, dès la fin du XVIII
ème siècle, par certains membres du corps médical naval français, du port d'un calbute conçu à cet effet, par les canonniers!
En général, dans les batteries basses, les canonniers étaient torse nu, pieds nus -
fais gaffe au recul, gamin! - et portaient une culotte, sans rien dessous, dans laquelle, les bijoux de famille se baladaient tranquillement - à ce sujet, dans ce contexte, le port du calbute (même "kangourou") est très largement préférable à celui du caleçon!.-. Comme, de toute manière, çà remuglait sévère, faute d'une hygiène suffisante et de moyens pour l'effectuer, le moindre caleçon, sous les culottes, n'était plus portable... au bout d'une semaine, à cause, entre autres, des traces de frein!
Dès que la mer était un peu formée, les poulaines, lieu d'aisance en plein air de l'équipage, situées, tout l'avant, sous le mât de beaupré, n'étaient plus accessibles! Il restait, au mieux, dans les ponts de batterie, quelques rares "pots de chambre" nauséabonds et remplis très vite - mais pour les vider, il fallait, au moins, ouvrir un sabord, et on se retrouvait mouillé des pieds à à la tête, avec les copains qui rouscaillaient sévère,, à cause des entrées d'eau, difficiles à "gérer" . Avez-vous, déjà, passé plusieurs jours de suite, à serrer les fesses, avec une envie irrépressible de déféquer, sans pouvoir se soulager ? ... Dur, dur!
Cà existait, encore de mon temps, par exemple, à bord du PA Arromanche, car, dès que la mer avait forci et que le bâtiment plongeait dans la plume, les cagoinces de l'équipage, qui débouchaient sur l'air libre - une simple planche, recouverte de moleskine, au-dessus du "vide! - étaient, alors, infréquentables, car on en revenait, dans le meilleur des cas, trempé des pieds à la tête et, au pire, après s'être pris ses propres déjections sur la tronche!