Dog Red a écrit:Là tu attaques dans le dur...
Créer un wargame au niveau bataillon est ce qu'il y a de plus dur et demande une connaissance fine des ordres de bataille des belligérants et la vaste documentation qui va avec...
Pour 1940 que tu évoques, il n'existe pas de Panzer-Division type et donc déjà des variantes organisationnelles significatives.
Après, si tu maîtrises les ordres de bataille, les dotations en armes ne sont pas nécessairement homogènes et doivent être prises en compte.
Au niveau compagnie, paradoxalement ce peut être éventuellement plus simple... ...mais à ce niveau, ta table sera déjà bien remplie avec un affrontement sur un quadrilatère représentant 9 km2 de terrain réel.
Pour compléter les réserves fort logiquement formulées par Daniel (Dog Red), ci-dessous, quelques schémas d'organisation de divisions intégrées dans le
Gruppe Kleist, qui avait servi de "fer de lance" à l'offensive allemande de mai 1940 (
Fall Gelb)
30. Infanterie-Division - 1. Welle, essentiellement du personnel d'active, complété par du réserviste de très fraiche date. ...
216. Infanterie-Division - 3. Welle, du personnel réserviste et de la fraiche recrue mobilisée en septembre 1939 (pour faire simple)
13. ID (mot) - 1. Welle (idem 30. D)
1. Pz.Div. - les divisions blindées étaient systématiquement assimilées à des troupes de la 1. Welle -...
Un petite couche, très brève de Heerestruppen, ici, il s'agit d'unités d'artillerie...
Et l'ODB du Gruppe Kleist...
Mais, heu, où sont la 30. ID & 216. ID, à dater de mars 1940 ? la 30. ID était en Sarre et la 216 ID, en janvier 1940, avait été expédiée (pour faire simple), sur la frontière, en face de l'Alsace, sur la rive droite du Rhin!
Durant tout le conflit, la Heer interprétera le même morceau, la "Valse des Unités"! Et, encore, là, c'est gentil, car, au combat, la règle était d'engager des groupes de combat (
Kampfgruppe), en fonction des forces (identifiées), du positionnement ou du retranchement (éventuel) de l'adversaire , du terrain, etc. On prenait une poignée plus ou moins grosse de fantassins, puis on y rajoutait des Panzerjäger, des Pionniers, de l'Artillerie, et, si nécessaire, un ou deux pelotons (
Züge) de Panzerounets, voire une compagnie, selon l'objectif visé... on passait un coup de téléphone aux "copains" de la
Luftwaffe pour, éventuellement, préparer le terrain, etc.
Le
Kampfgruppe était la force de l'armée allemande, qu'on pourrait résumer par "improvisation et souplesse, en fonction des nécessités"; il pouvait, selon le cas, compter une centaine ou plusieurs milliers de pinpins! Selon le contexte, il pouvait être constitué à partir d'éléments du corps d'armée qui couvrait le secteur ou être renforcé soit par des unités "indépendantes", soit par d'autres, subordonnées à d'autre corps, mais rameutées pour l'occasion.
L'un des meilleurs exemples de cette souplesse d'emploi est symbolisé par les
Heeres-Sturmgeschütz -Abteilungen, des unités indépendantes, rattachées à l'artillerie, qui avaient, souvent, passé leur temps à courir d'un "point chaud" à un autre. Un exemple, entre autres, fin 1942, on retrouvait, ainsi, une batterie de
StuGe, au nord du secteur de Stalingrad, alors que son état-major et ses deux autres "copines", étaient, toujours, en face de Leningrad!
Les OdB (Kriegsgliederungen) ne sont valables, au mieux, qu'à l'heure de leur publication!