Post Numéro: 4 de Dog Red 18 Sep 2020, 10:17
Benoît Rondeau a écrit:« Vous voyez, John, il est encore plus empoisonnant que vous ».
Salut Benoit
Cette chouette question de Captain m'a fait plonger sur
ton livre dès le petit-déjeuner.
Livre que je recommande à notre jeune ami Captain !
La lecture des "papiers" de PATTON est toujours intéressante également pour répondre à ce genre de question (
il y a une chouette version en français)
Deux entrées (je n'en ai pas relevé d'autres pour la période d'août 44 qui nous intéresse en premier lieu ici) :
11 août : Rendu visite au XVe Corps... Pas réussi à trouver Leclerc de la 2e DB française qui courait tout autour du front, encore que je l'aie suivi plus loin que la prudence n'aurait dû le permettre.
Et le plus évocateur sans doute (avec l'anecdote relative à WOOD cité ci-dessus par Benoît) :
15 août : Leclerc, de la 2e DB française, est venu, très excité... disant, entre autres que si on ne le permettait pas de pousser sur Paris, il donnerait sa démission. Je lui ai dit dans mon meilleur français qu'il était un enfant et que je n'entendais pas avoir de commandants de division qui viennent me dire où ils veulent combattre. Aussi bien, je l'avais laissé à la place la plus dangereuse. Nous nous sommes séparés bons amis.
J'en déduis comme une forme de paternalisme bienveillant. De fraternité de cavaliers certainement (PATTON prône ce commandement de l'avant, très germanique par ailleurs, que pratique LECLERC).
Mais à ce niveau les amitiés se tissent au long de la carrière militaire qu'ici séparent l'Atlantique, la génération (PATTON a 58 ans, LECLERC 41) et la fonction (un divisionnaire devient difficilement l'ami d'un général d'armée étranger en quelques semaines de campagne à peine).
Hommage à l'Ardenne de Philippe JARBINET