Dans le cas d'une offensive anglo-américaine sur Berlin, il n'y aurait peut-être pas eu, parmi les troupes allemandes, le même sentiment de désespoir qui les incitera "jusqu'au-boutisme" fatal, face aux soviétiques, mais, comme çà a, déjà, été dit plus haut, pour diverses raisons, c'était très loin d'être une hypothèse "fiable".
Les Alliés occidentaux étaient, également, très économes de leurs pertes humaines, depuis le D-Day (et, même, bien avant, si on se réfère aux combats en Italie), Les Américains dépensaient des fortunes en munitions (obus, bombes, projectiles divers), dès que çà coinçait un tantinet, dans la progression quotidienne; les Brits, en la personne de Monty, tablaient, eux, sur un rapport de force très supérieur à celui de l'adversaire, d'où les critiques formulés, par certains, après-guerre, à l'égard de Monty, "jugé" trop prudent. Pour les deux nations, les gouvernants (élus ou résultants de scrutins) en place avaient des comptes à rendre (démocratiquement) à leurs populations, ce qui n'était pas le cas de Hitler, ni de Staline.
Les chiffres "officiels" soviétiques - Osprey - Campaign 159 (2005) - évoquent, pour l'Armée Rouge "304 887" tués, blessés et disparus; sur le site Wiki de la Bataille de Berlin ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_ ... ntill1_1-0 ..., les chiffres, toujours sensés être officiels, indiquent, côté russe, 81 116 tués, 280 251 blessés... soit 361 367 victimes militaires, soit, à la louche, 20% de plus ; néanmoins, il y a plusieurs chiffres qui sont sujet à caution! Par exemple, selon les chiffres indiqués par Wiki, il y aurait eu, dans l'Armée Rouge, 81 116 tués et 280 251 blessés, ce qui nous donne un ratio entre morts & blessés de 1 pour 3,11, alors que la moyenne des chiffres de l'époque se situerait, plutôt, aux environs de 1 pour 5 (même réserve à propos des ratio morts/blessés, côté allemand, pour lesquels les pertes allemandes sont estimées entre 92 000 et 100 000 morts ( soit un delta de l'ordre de 9-10%, sur la base du chiffre le plus bas) et qu'il il n'existe, malheureusement, aucun chiffre précis, la Wehrmacht ayant interrompu sa comptabilité le 1er décembre 1944! Néanmoins, pour la période (incomplète) s'étendant du 1er janvier au 30 avril 1945, les premières estimations de l'OKH/OKW s'élèvaient à 265 000 morts et 1 118 000 "disparus & prisonniers". De fait, alors que les premiers chiffres publiés dans l'immédiat après-guerre, tablaient sur 2 230 324 morts militaires allemands et assimilés entre le 1er septembre 1939 et le 30 avril 1945, à dater des années 60, un certain nombre d'études sérieuses avaient sérieusement revu le bilan à la hausse, en tablant sur un chiffre de l'ordre de 4 millions!... mais en intégrant, aussi, les non-retours définitifs constatés et déclarés de prisonniers de guerre détenus (ou supposés tels) en l'URSS.
De toute manière, quelque ait été l'exactitude des chiffres de pertes de l'Armée Rouge, lors de la Bataille de Berlin, les Anglos-Américains n'avaient aucune envie d'en subir des similaires.