dominord a écrit:Pour répondre à François je n ai pas peur d être contaminée, ni même de mourir, on arrive à un âge où les pépins de santé sont prévisibles, en revanche j ai peur qu une personne puisse mourir parce que contaminée par moi.
Je plussoie! A 30 balais, ce qui est bien normal, on a tendance à se croire immortel! A 70 révolus, on est content de se réveiller en "bon état", chaque matin et, sans verser dans la déprime totale, on espère continuer de vivre, ainsi, le plus longtemps possible, sans devoir finir en légume ou dans une agonie difficile.
La mort étant devenue un aboutissement inexorable, on ne se pose plus, à l'occasion, que de bêtes questions sur le contexte et les circonstances de sa venue. Il ne faut pas rêver, la moyenne de vie du mâle français se situe, actuellement, à moins de 80ans (79, 8!). Autrement dit, à 73 balais révolus, j'ai, au mieux, j'ai une espérance de vie de 7 à 10 ans - d'autant plus que je suis un fumeur invétéré! Tiens, d'ailleurs, je vais m'en rouler une! -. A 30 balais, l'espérance est de l'ordre de +/-50 ans, ce qui change, totalement, l'approche!
Le plus amusant (tout est relatif) est que la trouille de la pendémie du Coranavirus est plus marquée chez les Jeunes que chez les Vieux, "officiellement", selon les sondages, parce qu'ils craignent les risques de contamination sur leurs rejetons - sauf que, à ce jour, les gamins semblent passer à travers, peinards, les doigts dans les trous de nez, aucun cas grave ou mortel n'ayant été relevé parmi eux! -.
En campagne profonde, surtout quand on est retraité, les risques de contagion restent limités, même quand on doit se rendre tous les trois-quatre jours, entre midi et deux, à la supérette la plus proche (4 à 6 bornes) pour se ravitailler - où, de toute façon, à ces heures, il n'y a que des "Vieux"! - Provisoirement, on a tiré un trait sur les effusions amicales - qui se limitaient, ici, le plus souvent et encore, à une poignée de main - et les rassemblements dans les troquets locaux, encore que l'importance des véhicules stationnés, devant l'un d'eux, à l'entrée du village, tendrait à prouver le contraire! Sans parler du boulanger, où c'est la queue en permanence, l'un des deux salons de coiffure locaux ne constate pas, pour le moment, de baisse de fréquentation, même si la circulation (piétons et automobiles) dans le village semble avoir diminuer... mais la mocheté générale de la météo locale, depuis plusieurs semaines n'y est surement pas étrangère et la clientèle féminine des salons de coiffure a, aussi, pour habitude de caler ses RdV sur l'évènement "Paques", cette année, le 12 avril prochain.
Bref, en zone rurale profonde, le phénomène "Coronavirus" nous passe largement au-dessus de la casquette et il n'y a aucune file d'attente devant le cabinet de l'unique médecin généraliste du village, ni dans la pharmacie - où il n'y a, non plus, aucune pancarte indiquant qu'elle n'a plus de gant, de masque ou de produit pour se laver les mimines! -.