Dog Red a écrit:1. je ne vois pas d'exemple de propagande orienté autour de la solution finale mais bien une propagande stigmatisant violemment "LE Juif" comme s'il était question d'un mal dont il faut se débarrasser ; par exemple, le film "Le Juif SÜSS" (1940) est un véritable succès populaire déclenchant des réactions de haine ; j'en déduis que le niveau général d'antisémitisme du peuple est suffisant pour passer "à un autre stade" sans devoir user de propagande et dès lors,
2. sans aller aussi loin dans la radicalité du "Les bourreaux volontaires de HITLER" déjà cité, si tous les Allemands ne sont pas prêts à participer activement à l'élimination des Juifs, la grande majorité ne se pose aucune question quant à celle-ci (je rejoins pleinement les exemples cités par Dynamo tout au long de la chaîne de la solution finale. On n'industrialise pas la mort sans que du voisin jusqu'au bourreau en passant par les nombreux témoins des rafles, les bénéficiaires du pillage des biens, le personnel ferroviaire, "personne n'en sache rien"). Oserais-je écrire que pour la majorité silencieuse : "Bon débarras !" est la conclusion quelle que soit la manière.
3. enfin "C'est la propagande" est une façon commode d'évacuer la responsabilité de l'Allemagne (ou plutôt de la Mitteleuropa) que je comprends dans un processus de réconciliation mais au XXIe siècle il me semble important de dépasser ce stade. Tuer des Juifs parce qu'ils ne sont pas chrétiens (appelons un chat, un chat) ne date pas d'hier en Europe centrale… lors de la Première Croisade, c'est un bain de sang particulièrement en Rhénanie dans la descente des Croisés vers Constantinople par les vallées du Rhin et du Danube.
4. Pour moi le peuple allemand (et pas que cf. Rostov en 1941) est déjà prêt à "la solution" et se fiche bien qu'elle soit "finale".
Je voudrais rajouter quelques précisions.
1- la meilleure propagande fut sans doute la casse du mouvement social
je l'ai dit ah demande des fonds pour les élection de mars 33 et avoir les ainsi les coudées franches par des changements constitutionnels de réprimés. D'où Dachau le 20 mars 33.
La population a vu la violence politique des années 20 et 30, puis le régime en place, la violence et l'arbitraire se libèrent totalement et rapidement.
Ensuite se mettent en place des flics ou des mouches de quartiers chargés de surveiller la population et d'entretenir la flamme et la bonne parole du régime dans la population. Mais qui sont tout autant des indicateurs.
Gestapo, Kripo puis sipo, SD puis RSha et j'en passe et des meilleurs qui ose à part des gamins inconscients lever la tête et dire non?
(cela me rappelle les faux débats avec des gauchistes bobo ou non sur la résistance en France , qui sont plein la bouche de critiques, de vociférations, de mépris, de jugements, d'affirmations sur ce qu'ils auraient dû et eux auraient fait et aussi de préchis préchas moraux contre les français de cette époque , bon quand on leur que le bureau de la résistance n'était pas encore ouvert à côté, et que cela n'aurait pas été sans doute toléré, et qu'il n'y avait pas de magasins résistancerama pour acheter les stens ou des pins plastiques)
2-Surtout on crée les institutions pour faire des crimes de masses, au fond la SS, l'état et ses institutions ne vont pas dire à des gens allez tuer.
Mais organiser des institutions pour le faire, préparer l'organisation cadre des unités et des tâches à accomplir. Comme en Pologne ou dans les territoires rapidement occupés en URSS.
En fait l'arrivée à la période génocidaire, s'est faite étape par étape.
D'un autre côté il ne faut pas oublier que dans un cadre institutionnel avec une autorité, la soumission à l'ordre ou l'injonction se fait presque naturellement.
4-Tu peux explicité ton allusion à Rostov, il s'agît de la première occupation ?