brehon a écrit:Bonjour,Loïc Charpentier a écrit:Dans un autre chapitre du même ouvrage, intitulé "Probabilité du tir", on peut lire... "La probabilité d'atteindre un but de dimensions données se calcule au moyen des facteurs de probabilités" - lesdits facteurs de probabilité étant, eux-mêmes, établis sur la base d'un écart moyen, lui-même lié à l'écart probable - et un peu plus loin... "Des tables ont été dressées [résultats d'expériences] donnant "f" [facteur de probabilité] en fonction de la probabilité et inversement "... re-
Et, que ce soit en artillerie navale ou terrestre, on ne comptait pas (sauf gros coup de chance) atteindre la cible à la première salve. Cela se faisait par corrections successives et nécessitait un observateur. Je parle, bien sûr, des tirs courbes à longue distance et pas des tirs directs à trajectoire tendue.
Tout a fait d'accord, avec une petite nuance tout de même :
Dans le cadre de l'artillerie navale , l'objectif était de toucher la cible (le navire ennemi, sinon on fait "plouf") , alors que dans le cas de l'artillerie terrestre de l'époque, on ne cherche pas vraiment a toucher un objectif fixe ( sauf dans le cas d'attaque de fortifications par exemple , ou de tirs de contre-batterie) mais avoir des impacts qui neutralisent une zone. Un tir de saturation effectué avec du 155 par exemple, ne va pas viser a toucher exactement une cible, mais c'est l'effet de tirs nombreux qui va occasionner des dégâts : on peut arrêter une attaque de blindés avec des tirs d'artillerie lourde, même sans impacts directs, il est possible de voir des chars retournés, prenant feu etc. sans même parler du moral des équipages ...
J'en profite au passage pour donner un petit commentaire sur 1940 : l'artillerie Allemande peinait a suivre les PzD au début de la campagne, et fut remplacée par la Luftwaffe. En soit c'est équivalent, et la visée tout autant perfectible ... si on a plusieurs bombes et que l'on fait plusieurs largage sur le même endroit. L’expérience que j'en retire c'est qu'en cas d'attaque d'une unité d'artillerie disposant d'encuvements ( de trous ou la pièce est mise en batterie ) , soit la bombe ou l'obus tombe pile dans le trou et détruit tout au passage , soit tape a coté ( le plus probable ), et il n'y a quasi aucun dégâts .
Je dis bien quasi, car dans le cas de l'armée française de 40, on privilégiait la connexion filaire pour les transmissions, et les câbles étaient enterrés a 40/50 cm de profondeur : autant dire qu'un bombardement en bonne et due forme, qu'il soit de nature aérienne ou d'artillerie, allait couper les communications systématiquement. Erreur française typique !
Alain