En fait, le contexte des années 20/30 faisait la part belle aux régimes autoritaires en Europe occidentale : l'Italie de Mussolini, la Hongrie du Régent Horthy, le Portugal de Salazar, l'Espagne de Franco et enfin l'Allemagne de Hitler.
Et en plus, la doctrine militaire française est défensive. La fin du traité de Versailles a commencé avec la "Wehrgesetz" du 21 mai 1935 qui a marqué la fin de l'armée des 100 000 hommes et le retour du service militaire obligatoire mais aussi le référendum de la Sarre. La rémilitarisation de la Ruhr puis les 3 guerres des fleurs (Autriche, Sudètes et Bohême-Moravie) ont montré que les états européens France en tête étaient arque-boutés sur le "tout sauf la guerre".
il faut se rappeler qu'après le retour de la Sarre dans le Reich, il y a eu en mars 1935 un accord sidérurgique franco sarrois (lire lorrain-sarrois) avec des contingents réciproques de 500 000 tonnes par an. De Wendel le maitre des forges lorrain avait d'excellents rapports avec les Krupp, Thysen, Flick... Les visites d'usines pour comparer les méthodes de production, les "relations de travail", la productivité étaient fréquentes.
"tout sauf la guerre". (Même Staline l'a pratiqué en 1939 avec son pacte de non-agression.)
On était bien derrière la ligne Maginot dont la construction s'est étendue de 1928 à 1935 avec des travaux complémentaires en 1936 - 1939. Elle était rassurante. Il suffit de voir le nombre de reportages paru dans les hebdomadaires français de l'époque.
J'ai relu également dans le magazine "l'Illustration" des années 30 les reportages sur la nazisme, la construction du réseau d'autoroutes, l'urbanisme populaire, la politique économique (plan des 4 ans allemand) , les élections, les congrés de Nuremberg, les guerres des fleurs . Très informatifs. Nous étions spectateurs la montée du nazisme.
A l'abri derrière la ligne maginot.