Le massacre d'Oradour sur Glane

la liste de 27 incorporés de force alsaciens présents à Oradour a été publiée (elle comprend les "13" jugés à Bordeaux).
Elle mentionne que 6 qui ont été tués au combat et que 3 d'entre eux ont déserté et ont rejoint l'armée française (Forces Françaises Libres) (Daul, Giedinger et Hoellinger) . ils font partie du gorupe des "13".

(source : Nicolas Mengus - André Hugel : Entre deux fronts - les incorporés de force alsaciens dans la Waffen-SS volume 1 Editions Pierron 2007).

rectification

(...)

Il y a bien, au centre de notre débat, la question de l'autonomie de la Wehrmacht par rapport au nazisme. Admise désormais comme faible dans la guerre à l'Est, elle reste forte d'après bien des travaux sur l'Ouest, notamment ceux de Peter Lieb.

Pour s'en faire une idée, il est nécessaire de replacer la question dans l'histoire des rapports de subordination croissante de la Wehrmacht à Hitler, en liaison avec la croissance des Waffen-SS mais aussi de la politique des cadres, du changement apporté, à l'Ouest aussi, par la prise en main directe de l'OKH par Hitler le 18 décembre 1941... et de la découverte récente du rôle de Best comme architecte d' l'occupation, dans un poste, faut-il le redire, militaire.

Lire :

Pour s'en faire une idée, il est nécessaire de replacer la question dans l'histoire des rapports de subordination croissante de la Wehrmacht à Hitler, en liaison avec la croissance des Waffen-SS mais aussi avec la politique des cadres, le changement apporté, à l'Ouest aussi, par la prise en main directe de l'OKH par Hitler le 18 décembre 1941... et la découverte récente du rôle de Best comme architecte de l'occupation, dans un poste, faut-il le redire, militaire.

Comme je l'ai déjà indiqué, je ne suis pas spécialiste d'Oradour, et j'ai déjà bien assez de travail en retard.

nombreux rapports allemands sur les opérations contre les maquis, il y est fait état du bilan humain (morts, blessés, arrestations avec leur qualification) et des saisies de matériel (armes, munitions...). Les rapports de la D.R. sur ce point sont pour l'action d'Oradour sont on ne peut plus clairs . Pas la moindre arrestation, Pas la moindre caisse de munitions ou arme saisies.

Ce serait à analyser en détails, en effet !

A la lecture du rapport de 1945, on peut douter de "l'objectivité" du SS-Sturmbannführer Okrent etc ..

C'est toute la question de l'analyse des archives. Que retenir ? Quels documents écarter ? ... J'arrête ici ma participation puisque je n'ai pas d'éléments précis à verser ni de dossier à instruire.
JD

Précision : le Militarverwaltungschef Dr jur. Werner Best n'était pas un soldat mais appartenait au corps des fonctionnaires de l'adminstration militaire (Militärverwaltungsbeamter) depuis 13.6.1940 . A ce titre ses fonctions n'étaient pas militaires. Elles se limitaient aux questions administratives : administration générale, justice, police et finances. les questions militaires relevaient du Kommandostab (état major militaire de commandement)
Pour faire le lien avec Oradour-sur-Glane. Ce bourg était situé dans l'ex-zone non occupée devenue fin 1942 le Heeresgebiet Südfrankreich. Le secteur Sud ne dépendait pas du Gouverneur Militaire en France. Le Hauptverbindungsstab 586 qui couvrait la Haute Vienne et 4 autres départements a été retrogadé en Verbindungsstab 586 pour la seule Haute Vienne. Son comamndant à l'époque du massacre était le Generalmajor Gleininger. Il avait été dans un premier temps mis en cause. Il s'est suicidé le 21 août 1944.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour Georges,
Le mystère de la mort de Gleiniger subsiste et est controversé. Selon certaines sources, Gleiniger ne se serait pas suicidé mais aurait été tué lors d'une embuscade le 22 août 1944 !!!!!
Où est la vérité???, je l'ignore.

Dans le numéro 201 du 17 janvier 1953 de Paris Match, le Préfet régional Marc Freund-Valade rapporte l'entrevue qu'il a eu avec Gleininger "le général en proie à l'émotion la plus violente que puisse manifester l'être humain, lorquqe je luis que le massacre d'Oradour-sur-Glane déshonorait l'armée allemande, me fit la réponse suivante : Oui, je ressens ce déshonneur car ce forfait est un crime contre le peuple allemand et je n'aurais de cesse que je n'ai réussi à faire appliquer, selon la loi des hommes, le châtiment le plsu sévère".

Précision : le Militarverwaltungschef Dr jur. Werner Best (...) ses fonctions n'étaient pas militaires. Elles se limitaient aux questions administratives : administration générale, justice, police et finances. les questions militaires relevaient du Kommandostab (état major militaire de commandement)

Il n'était certes pas chargé des opérations et préparations militaires proprement dites et au sens étroit, mais les questions de police et de justice réclamaient tout de même une étroite coopération avec l'armée ! Et il voyait tous les jours les Stülpnagel et autres Speidel, tout en ayant barre sur Abetz, en dominant Dannecker, etc. C'était bien l'homme-orchestre. Témoin par exemple son intervention pour hâter le remplacement, comme commissaire général aux questions juives, de Vallat par Darquier de Pellepoix, telle que je l'ai mise en lumière :


Cependant Xavier Vallat, l’antisémite catholique de la vieille école
que Vichy avait placé à la tête du Commissariat général aux questions
juives, a cessé définitivement de plaire. Une fois décidée la Solution
finale, Hitler donne un tour de vis supplémentaire en le faisant remplacer
par un antisémite obsessionnel, plus proche à cet égard de
la vision nazie, Louis Darquier dit de Pellepoix. Significativement,
la commission passe par Best.

Dans les archives Brinon figure une
lettre adressée par lui à Darlan le 21 février 1942, non utilisée dans
les précédentes études sur Vichy ou sur la Solution finale. Best avait
convoqué, ce jour-là, le représentant de Pétain en zone nord pour
lui dire que Vallat devait impérativement être remplacé avant la fin
du mois, et qu’il faisait cette démarche au nom de Carl Heinrich
von Stülpnagel qui lui avait conféré des « pleins pouvoirs spéciaux ».

Derrière cette expression se cache un dessaisissement : la politique
antijuive échappe décidément aux militaires et, sous le subordonné
discipliné du MBF, perce le dirigeant SS. En acceptant de succéder
à son cousin rétif devant les empiètements de la milice nazie, Carl
Heinrich a aussi accepté de concéder des « pleins pouvoirs spéciaux »
aux SS, qu’ils échappent à son autorité, comme Knochen, ou qu’ils
soient intégrés, comme Best, à ses propres services.

Le récit le plus détaillé du remplacement de Vallat par Darquier
est dû à Laurent Joly. Werner Best y est nommé comme un simple
rouage du MBF et non comme un dirigeant du SD. La pression faite
sur Brinon le 21 février est ignorée, de même que les « pleins pouvoirs
spéciaux » conférés par Stülpnagel dont Best se réclame.

le Generalleutnant Fritz von Brodowski Kdt Hauptverbindungsstab 588 (Clermont Ferrand) était le supérieur de Gleininger (VS 586 Limoges) il avait été en charge de la lutte contre les maquis dans 9 départements. Entre juin 1944 et septembre 1944 il s'est appuyé sur la Brigade Jesser forte de 2500 hommes et de 500 véhicules notamment des automitrailleuses Panhard AMD 178. pour mener des actions. il a été tué par des FFI lors d'une "tentative d'évasion" le 28.10.1944 à la Citadelle de Besançon.
Sa mort est sujette à contreverses compte tenu du contexte de son arrestation.
la lecture du numéro du 1 décembre 1944 de la revue Free France fait état de la mort de von Brodowski qualifié de responsable de la Das Reich coupable du massacre d'Oradour.
http://www.france-libre.net/investiguer-crimes-guerre/

Vengeance de F.F.I. ?

il serait opportun de créér un sujet dédié au Dr Best.
En effet, le Dr Best n'a aucun lien avec le massacre.

[Prosper Vandenbroucke]

Il y a un fil concernant Werner Best:
viewtopic.php?f=24&t=48094&p=654695&hilit=Werner+Best#p654695
A vous de l'alimenter en conséquence!!!!!!