À l'automne 1944, Français et troupes américaines au bord de l'affrontement.

]Je ne dis pas que, tous, les GI's avaient débarqué avec l'intention de se taper une française, mais l'idée était, aussi, probablement, ancrée dans certains esprits simples.
Au passage, les restrictions avaient eu pour conséquence directe que les silhouettes des jeunes femmes françaises auraient fait rêver le premier "cul-terreux" américain, pétant de santé, sorti de sa cambrousse ou de sa banlieue reculée!

L'idée de se taper une nana lors d'un conflit armé germe dans le cerveau de tous les jeunes militaires, ce me semble et de tous temps.

Il ne faut pas oublier, ou noter pour certains, que les restrictions ne concernaient pas seulement l'Europe du moment. Les Etatsuniens ont été aussi durement affectés par cette situation, tant alimentaire, matériel et aussi en matière d'énergie. Une amie américaine me racontait que son petit frère, mis en couveuse artificielle, est décédé suite à des coupures d'électricité. Ce jour là, l'usine voisine avait un grand besoin d'énergie pour préparer les outils qui serviront à l'Invasion.
viewtopic.php?f=30&t=30259&p=371138&hilit=tickets+d%27alimentation+aux+USA#p371138

Loïc pour tes exposés toujours très imagés.

[Dog Red]

L'idée de se taper une nana lors d'un conflit armé germe dans le cerveau de tous les jeunes militaires, ce me semble et de tous temps.

Il n'est même pas nécessaire d'être militaire lors d'un conflit armé pour avoir des idées sur les nanas.

Mais plus sérieusement, parmi tous les jeunes gars a qui on a donné un fusil pour aller se faire tuer, il y en a forcément plus d'un qui va utiliser le prestige, l'autorité qui lui est offerte pour en abuser.
Sans banaliser le viol, il faut rester lucide ! De tout temps, la femme fait partie du butin ! Souvenons nous au passage que dans les sociétés classiques, tout potentiel de travail humain, de l'enfant au presque vieillard, faisait partie dudit butin et était enmené en esclavage. Les Nazis et les Japonais vont d'ailleurs s'en servir. Mais je m'écarte du sujet.

D'un point de vue historique, le viol fait partie de la guerre.
Que le violeur soit le libérateur est forcément choquant. Mais changeons de point de vue : tout GI se considérait-il comme un libérateur ? Le gars venu de Géorgie (cher à la chanson de SARDOU) qui avait l'impression d'avoir traversé l'Atlantique pour se faire trouer la peau dans une guerre qui ne le concernait finalement que de fort loin se sentait-il forcément comme un libérateur ? Nombreux étaient certainement à se considérer comme des soldats comme les autres obligés de faire la guerre et "se servant au passage", en vainqueur, dans un pays vaincu.

Toute la série des "Why we fight !" largement diffusés auprès des GI's montre bien la volonté de ROOSVELT de convaincre de la nécessité qu'avaient les Etats-Unis à mener cette guerre. Preuve en est qu'il ne s'agissait pas forcément d'une évidence pour l'Américain moyen. Il y a donc forcément un pourcentage qui compte bien "en profiter". C'est la loi de la guerre.

Après, il est intéressant d'essayer de préciser le contexte et l'étendue des viols et autres exactions commises par les GI's (le bouquin sur les déserteurs évoqué par Bernard m'intéresse beaucoup) et leur "oubli" dans la logique de "mythification" de la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis.

Mais changeons de point de vue : tout GI se considérait-il comme un libérateur ? .

A mon avis, compte tenu de l’accueil enthousiaste des populations françaises quand les premiers GIs apparaissaient au cul des Allemands (tiens! Je cause comme Loïc), ils ne pouvaient ignorer qu'ils se présentaient en libérateurs. J'étais là, oui oui, c'était merveilleux !!!

Mais aussi, il y eut qqs cas où l'enthousiasme était restée au vestiaire. "On ne fait pas d'omelettes sans casser les œufs", rétorqua t-il avec amertume

[Dog Red]

A mon avis, compte tenu de l’accueil enthousiaste des populations françaises quand les premiers GIs apparaissaient au cul des Allemands (tiens! Je cause comme Loïc), ils ne pouvaient ignorer qu'ils se présentaient en libérateurs. J'étais là, oui oui, c'était merveilleux !!!

Mais les troupes de l'arrière ?
Celles presque exclusivement pointées du doigt dans les cas de viols jugés et condamnés ?
Ces hommes arrivaient après "la fête" et leur vie de dépôt était probablement des plus oisives en dehors des "heures de bureau".
A ce sujet là : s'intéresser à la vie de garnison à Reims, plaque tournante de la ComZ à partir de l'automne 44. Y côtoyer les Américains n'y était pas une sinécure !

La problématique est des plus larges.

A ce propos, les historiens français se sont-ils intéressé au problème avant le 50e si pas le 60e anniversaire ?
Je n'ai jamais croisé grand chose sur le sujet...

Pas,forcément les troupes de l'arrière. Il me revient les confidences de mes grands parents alsaciens lors de la libération par des troupes de choc. Des ex détenus de sing-sing qui cherchaient avant tout de l'alcool. D'où le mitraillage du plafond d'une vieille tante qui ne comprenait ni l'anglais ni le Français...
JD

[Dog Red]

Non pas forcément.

Qu'entends-tu par "troupes de choc" ? Ce concept n'existe pas dans l'US Army.

Quant aux ex-détenus de Sing-Sing... Il y a plus de légendes répandues sur le sujet (par les Allemands notamment) qu'une pratique courante.

Un livre intéressant sur le sujet des relations entre la population libérée et les GI's dans les mois qui suivirent la libération. Epoque durant laquelle on passa de l'accueil tonitruant à nos libérateurs aux premières inscriptions "GI's Go Home" fin 46...
Vie et mœurs des G.I.’s en Europe, 1942-1947 de Marc Hillel.
C'est un livre un peu ancien (1981) que l'on trouve encore facilement.

[Dog Red]

Merci pour la référence !

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour,
La France américaine : Controverses de la Libération par Régine Torrent

https://www.amazon.fr/France-am%C3%A9ri ... 2873863781
Je possède l’ouvrage et je dois dire que c’est très explicite !!!!!
Amicalement
Prosper

Il me semble que dans le livre de Robert Lilly, il faudrait que je le relise pour être sûr, l’auteur avance aussi deux autres éléments pour expliquer le comportement de certains soldats americains.

D’une part les histoires sur la France véhiculées par les anciens combattants de 14-18, présentant souvent la femme européenne comme assez libérée, Paris ville de l’amour,

et d’autre part, l’absence de segregation raciale, qui a pu être mal interprétée par certains, entraînant déjà des soucis de violence en Angleterre...