Le 23 mars 2019 Le Monde a publié une recension de cet ouvrage.
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.htmlNatif de Mobile, en Alabama, Eugene B. Sledge (1923-2001) était âgé de 20 ans lorsqu’il débarqua, le 15 septembre 1944, sur l’île de Peleliu, dans le Pacifique. Il avait devancé l’appel et suivi une formation de servant de mortier. D’où son surnom de « Sledgehammer » (« massue »). Par la suite, le soldat de première classe combattit les Japonais à Okinawa. De la compagnie K, à laquelle il appartenait, seuls vingt-six hommes survécurent. Sitôt démobilisé, Sledge retourna en Alabama. Il reprit des études et devint professeur de microbiologie. Il lisait beaucoup, des ouvrages d’histoire et de philosophie, ainsi que de la poésie anglaise. Il aimait les oiseaux et la musique classique. Ils l’aidèrent, dit-il, à dissiper les cauchemars qui le hantèrent durablement. Elevé dans la culture de la chasse, il ne toucha plus jamais un fusil et refusa de se rendre, comme d’autres vétérans, en pèlerinage sur les champs de bataille.
En 1981, Sledge publia aux Etats-Unis ses souvenirs d’ex-marine, enfin traduits en France. Frères d’armes est le vingt-cinquième titre de la collection « Mémoires de guerre » que François Malye dirige aux Belles Lettres, maison d’édition cofondée par son grand-père. Depuis 2012, il y publie des textes inédits ou oubliés d’écrivains, de journalistes, de soldats, sur les conflits qu’ils ont vécus : « Tout un trésor dormait, à exploiter. » Ainsi a-t-il exhumé des ouvrages jusque-là inconnus en France, signés Winston Churchill, John Steinbeck, Dino Buzzati, Martha Gellhorn, Rudyard Kipling ou encore Conan Doyle.
J'ai trouvé une bonne revue de presse sur Amazon.
https://www.amazon.fr/Fr%C3%A8res-darme ... 2251448896Enfin traduit en français, ce livre tout en sobriété expose sans fard la réalité quotidienne des soldats : faim, soif, saleté, épuisement, écœurement, férocité, haine et sadisme ; mais aussi peurs surmontées, courage, solidarité, camaraderie, confiance dans les chefs quand ils se révèlent exemplaires. Au bout de ce texte, comment ne pas songer aux combats et aux souffrances de nos aïeux victorieux (en Europe, eux) à l'issue de la Première Guerre mondiale ?
Source: Le Figaro Magazine Published On: 2019-01-25
Du livre d'Eugène B. Sledge, le grand historien John Keegan écrivait qu'il s'agissait d'« un des documents les plus stupéfiants de la littérature de guerre du XXe siècle. » [...] Pourquoi des Mémoires de guerre deviennent-ils un classique ? Sans doute parce qu'au-delà du témoignage qu'ils apportent d'un conflit particulier ils touchent à l'universel : le combat d'un jeune homme pour conserver son humanité dans un affrontement d'une violence extrême, du fait de l'environnement naturel dans lequel il se déroule, et de la guerre raciale entre Américains et Japonais.
Source: L'Histoire Published On: 2019-02-01
Les grands romans sur la guerre du Pacifique entre Américains et Japonais ne manquent pas. Or voici un témoignage, inédit en France, qui les dépasse tous par sa force brutale et par l'intensité des descriptions. Avec un jugement moral, rare en ces occasions.
Source: Le Figaro Histoire Published On: 2019-02-01
Les mémoires de guerre d’Eugene B. Sledge sont un récit à hauteur d’homme, d’une incandescente véracité. Rien n’est nié, ni la peur, ni la cruauté, ni l’absurde. Rien non plus n’est oublié, ni le courage, ni le sacrifice, ni la fraternité humaine.
Source: Le Figaro littéraire Published On: 2019-02-28
L’auteur n’est évidemment pas un inconnu des amateurs de la série The Pacific. Paru aux Etats-Unis en 1981, son récit a donc dû attendre près de 40 ans pour être traduit. E. Sledge y transcrit toute la violence des combats et laisse paraître les traumatismes qui vont le marquer, lui comme bien d’autres vétérans, à vie. Une lecture recommandée à tous.
Source: VaeVictis Magazine Published On: 2019-03-01
Un texte littéraire d’une grande force et d’une rare franchise. [...] Un choc par son souffle et sa puissance de feu.
Source: Le Monde des Livres Published On: 2019-03-22