Post Numéro: 6 de Alcide NITRYK 30 Jan 2019, 13:54
Ils constituaient l'élite de l'armée polonaise pendant la seconde guerre mondiale. Leurs compétences étaient le résultat d'une formation impitoyable. Peu purent la surmonter. Les plus endurcis réussirent à devenir de véritables machines à tuer des Allemands.
Au début de la formation de la brigade de parachutistes, ses rangs comptaient tant de jeunes de 18 ans que de sérieux quinquagénaires.
Comme il est facile de le deviner, leur forme physique était à un niveau radicalement différent. Il n’est donc pas étonnant que le personnel d’entraînement de la brigade ait mis autant d’accent sur l’amélioration de la condition physique des candidats.
À ces fins, un infâme parcours d'obstacles spécial appelé "le bosquet de singe" fut créé.
Une salle de torture en plein air
Elle fut édifiée sur le terrain du domaine écossais de Largo House, situé dans la zone de stationnement de l'unité. L'idée même de sa création est née dans la tête des officiers de la formation polonaise, lesquels financèrent largement de leurs deniers personnels cette véritable salle de torture en plein air.
Le défi posé par les casse-cou nouvellement arrivés était déjà mis en évidence par l’inscription placée au-dessus de la porte: "À la recherche de la mort, entre un instant"
Alors, à quoi ressemblait le "bosquet de singe"?
Nous pouvons le découvrir en lisant le rapport de l’aspirant Władysław Gołębiowski:
"Quand tout ce qui était nécessaire pour s’estropier était en place, le premier groupe de candidats au suicide était lâché. [...] Ils commençaient par sauter d’une hauteur e 50 à 80 cm du tronc d’un arbre abattu par la tempête. Le tronc d'arbre était rond et tout homme dans la cinquantaine avait du mal à s’y maintenir en équilibre sur une planche plate clouée à la verticale. Pour des raisons de sécurité, la terre était amollie pour les sauts.
Après le saut, les braves marchaient sur un soi-disant trapèze. C'était une balançoire suspendue à la branche d'un vieux chêne couché, destinée à ramollir une certaine « partie molle du corps »". Ceux qui avaient peur de se balancer le payaient parfois d’une cheville fracturée. Puis, marcher sur des poteaux [...]. Quelques mouvements d'équilibristes en battant l'air des deux mains, rester un instant debout sur un poteau, sans parler d’en parcourir toute la longueur.
Chacun son tour, s'il vous plaît, la haie!
À trois mètres de haut. "Une, deux, de l'autre côté", ordonnent les instructeurs. C'était beau, mais pour un vétéran, c'est un vrai mur de lamentations. [...]
Pour tourmenter davantage le candidat, un mur a été édifié avec une fenêtre au travers de laquelle il fallait plonger l’un après l’autre. Et puis, au bar, au-dessus de la rivière, ramper dans la boue, franchir une barre transversale glissante.
En cas d’échec, garantie d’un bain dans le cours d’eau.
À suivre ...