Bonjour à tous.
Les chiffres indiqués par Daniel (Dog Red) se rapportent aux seuls Panzer et n'intègrent pas les variantes comme les automoteurs Pak ou s.IG (Sfl), les k. Befehlswagen, etc., qui, eux, étaient comptabilisés à part.
Sans savoir leurs usages à cette époque alors que l'on sait que suite à la campagne de France, il a été donné ordre (par qui?) de les retirer des régiments de panzer.
Les Panzer I & II n'avaient pas été retirés des effectifs régimentaires, ni en mai-juin 1940, ni durant les opérations dans les Balkans, au printemps 1941, ni dans le dispositif pour Barbarossa, à l'été 1941 et au-delà.
Par contre, leurs nombres s'étaient "naturellement" réduits, notamment, pour les Panzer I, dont la production avait été interrompue dès l'été 1937 ! Même motif, même punition pour le Panzer II, à partir de l'Ausführung c ; mais, à la différence de la Trottinette I, qui avait, elle, été, très rapidement, confinée dans le rôle de véhicule de police ou de sécurité, à proximité et sur les arrières immédiats, non sécurisés, de la ligne de front - avant d'être retirée, définitivement, de la première ligne -, le Panzerounet II, grâce à son armement - le canon "totomatique" de 2 cm était loin d'être une "daube" - et ses caractéristiques générales (blindage "presque" correct (pour ce type de mission), souplesse, vitesse, mobilité, etc.), s'était retrouvé "naturellement" recyclé en blindé de reconnaissance et d'éclairage - spécialisation qui se concrétisera, en 1943, avec la mise en service du Panzer II "Luchs" -.
Certes, les Panzeraufklärungsabteilungen étaient sensées assurer l'éclairage et la découverte, bien en avant des éléments blindés, mais, au mieux, en 1940-1942, leurs parcs de véhicules se limitaient à des véhicules légers (non blindés), des motocyclettes, des side-cars et une dotation de blindés (légers!) sur roues, qui avaient pour consigne de dégager vite fait, dès que çà risquait de sentir "mauvais". La reconnaissance implique que les éléments, qui y sont affectés, soient le plus discrêts possible, sinon, l'adversaire pourrait, très vite, tirer des conclusions sur la présence "pas très éloignée" d'une force beaucoup plus conséquente - et "lycée de Versailles", dans le camp opposé! -.
Sur le terrain, on se retrouvait avec deux "couches" d'éclairage, un, le repérage de la présence ennemie, par l'Aufklärungsabteilung, deux, plus tard (la notion de temps a son importance), par l'estimation de son importance et de sa puissance de feu (antichars inclus! ), par un "écran" de Panzer II (un Zug ou une Kompanie), qui avait pour mission de tâter le terrain et l'avantage d'être, à ce moment-là, à proximité immédiate du gros de la Panzerabteilung (ou de la Panzerkompanie), selon le "risque" estimé, et de lui communiquer, en direct, la situation réelle.
Il ne faut jamais oublier que l'Aufklärungsabteilung ne deviendra une force (d'attaque) de "l'Avant" - comme on dit, de nos jours, en France -, capable d'engager et de fixer l'adversaire, qu'à dater de 1943. Avant la décennie 1930, la reconnaissance était confiée à la cavalerie et ses bourrins, comme durant les guerres de l'Empire!
De même, l'éclairage "blindé", entre 1939 et 1942, était une "science" militaire nouvelle, qui n'évoluera que grâce à l'expérience (bonne ou mauvaise) sur le terrain.
En lisant les ouvrages "grand public", on a tendance à "imaginer" que le combat et la "tactique" sont régis par des règles "coulées dans le béton", sauf que, dans la réalité, les deux adversaires ne se fondent que sur des suppositions, une compétence "scolaire", issue de l'étude des conflits précédents- écoles d'officiers, écoles de guerre -, et une expérience "terrain", qui, elle, était le résultat des engagements les plus récents. La guerre s'apprend, uniquement, sur le terrain, nul part ailleurs.