Alcide NITRYK a écrit:Il fut également un héros, comme lieutenant, au début de la guerre en 1940.
Comment il est passé dans une collaboration aveugle devrait susciter la curiosité de beaucoup d'historiens.
Georges Bernanos : « s’il y avait eu plus de Darnand en 1940, il n’y aurait pas eu de miliciens en 1944 »
Il fut d'abord un héros, et un vrai, de la Grande Guerre.
Il avait réussi, en 1918, un coup de main sur les tranchées adverses, ramenant plusieurs dizaines de prisonniers, avec en bonus l'annonce de l'attaque le lendemain et l'heure de début de la préparation d'artillerie.
Je crois qu'il s'agissait de l'attaque contre l'armée Gouraud, en Champagne. Gouraud qui était convaincu des méthodes prônées par Pétain, a donc "vidé" sa première ligne et reculé son artillerie, pour organiser une défense en profondeur qui a fait merveille.
Darnand a été décoré en personne par Pétain, qui l'a qualifié, dans sa citation, "d'artisan de la victoire."
On a donc la clé du comportement de Darnand : Pétain était son Dieu. (Je ne sais plus qui a dit :"Sans Pétain il aurait fini Compagnon de la Libération".)