thucydide a écrit:L'intérêt aussi de ces photos est de nous mettre dans l'atmosphère ou d'un certaine manière à la place des protagonistes, et cela nous pousse à des questions.
Quand je vois cette formidable unité défilé en ordre, soignée, propre qui respire la force et la victoire, je me demande combien sont encore en unité ou blessé et près à retourner au front juste quatre plus tard, quand la heer est toute débraillée et que l'ordre ne tient plus que par la répression, les soldats s'habillent plus ou moins comme ils le souhaitent, bien des règles deviennent accessoires...et peu de vainqueurs de 40 restent encore dans ses unités.
La Heer "
toute débraillée" date, en fait, de 1943, après la "baffe" de Stalingrad. Elle avait volontairement assoupli, un peu - il ne faut pas non plus abuser!
-, la discipline vestimentaire pour encourager l'esprit de corps, au sein des unités, la demande initiale venant des Kommandeurs, eux-mêmes. Il y avait eu, également, une évolution de la tenue de combat, entre celle portée en 39-40 et celle adoptée en 1944-45. Celle du début de la guerre était strictement identique à la tenue de sortie, celle qui sera progressivement adoptée à partir de 1943, était, elle, très différentes; elle était plus ample (pour faciliter les mouvements) et plus fonctionnelle (multiplication des poches, adoption de "parkas" réversibles, de la très moche "Feldmutz 43", etc.).
Après, il faut, aussi, se méfier des photos de prisonniers de guerre allemands, prisent en 1944-45, où, en général, ils sont dépenaillés -çà fait partie du jeu lors de la capture, pour casser toute velléité de résistance -. Il vrai, aussi, que les restrictions en matières premières, avaient pénalisé la qualité des tissus utilisés. et que pour équiper bon nombre de nouvelles recrues, on avait du faire appel aux vieux stocks.
Cf. la capote beaucoup trop grande du "gars", au centre...
Par contre, celui-ci ne fait pas franchement "débraillé" - vu sa sacoche, il s'agit d'un officier ou d'une sous-officier supérieur faisant fonction d'officier -.