Voici une traduction avec quelques photos extrait du livre "Hitlers Propaganda Pilgrimage", dans l'excellente série "Images of War" dont je recommande la lecture.
En dépit de son grade de simple caporal, Adolf Hitler était très fier de son service dans la Grande Guerre qui occupait une place de grande importance dans sa vie.
C'est en Flandre que Hitler a remporté la 2e classe de la croix de fer, un événement qu'il a décrit comme le plus beau jour de sa vie. C’est dans ce contexte que, malgré la charge important qui l’accaparait, en juin 1940, Hitler, à deux reprises, saisit l’occasion de revenir en Flandre sur les traces des années qu'il a chéries.
C'est aussi l'occasion en ce début de guerre de consolider le capital politique précieux de propagande du mythe selon lequel il avait droit à l'acceptation inconditionnelle et une place de choix dans les rangs informels du frontgemeinschaft (terme désignant tout à la fois la communauté et la camaraderie des soldats ayant connu le front).
Le premier de ces voyages, eu lieu le 1er juin 1940, alors que la bataille pour la France se déroulait toujours. Hitler et son entourage pris un vol vers le terrain d'aviation de Evere. De là, une flotte de Mercedes-Benz type 770G-4 W31 le conduit en triomphe à travers les rues désertes de Bruxelles.
Ils ont ensuite traversé Gand jusqu'à Ypres où ils se sont arrêtés à Kauwekijnstraat pour voir le Porte de Menin.
La porte de Menin est le monument imposant aux 52 000 disparus britanniques de ce secteur. Jusqu'à ce jour, les soldats britanniques disparus sont commémorés par un cérémonie émouvante qui se déroule chaque jour. Quand Hitler est venu le 1er juin 1940, le monument avait été endommagé par les récents combats et il n'y avait, bien sûr, aucunement question de cérémonie en l'honneur des hommes de l'armée britannique. Hitler a fait une pause respectueuse pour étudier le monument, et était sans doute conscient du fait que certains de ces hommes ont bien pu être tués par les Bavarois du régiment d’Hitler. La visite à Ypres fut de courte durée, qui se poursuivait plus au nord.
D'Ypres, Hitler et son entourage se sont rendus au cimetière militaire allemand de Langemark, qui était la principale étape de sa tournée. Aujourd'hui, le cimetière est très semblable à ce qu'il était en 1940, un oasis de tranquillité sombre et digne. Cependant, le jour où Hitler a fait son voyage, très escorté, pour voir les tombes de ses camarades tombés au combat, la Wehrmacht avait prévu une garde d'honneur et, par le bouche à oreille, l'information avait fait le tour de chaque soldat en service dans la zone. Le site grouillait de soldats venus dans l’espoir d’apercevoir le Führer.
La présence d’une équipe de tournage et les caméras d’Hoffmann, les bousculades de ces touristes landers a dépouillé l'évènement de toute dignité, mais les objectifs de propagande ont été atteints. L'évènement fut présenté dans l'édition de juin du journal cinématographique Deutsche Wochenschau, et publié le 13 juin dans l'édition du magazine de propagande nazi Illustreiter Beobachter.
Fuyant son béguin pour Langemark, Hitler et son entourage ont embarqué à nouveau dans leur flotte de limousines Mercedes-Benz blindé et voyagé vers le sud via Poperinge pour Kemmel, et son point culminant connu sous le nom de Kemmelberg (mont Kemmel). Ici, un Hitler nostalgique a revu les champs de bataille où son régiment avait été témoin de combats acharnés à plusieurs reprises entre 1914 et 1918 et, carte la main, il a été en mesure de signaler à son entourage les endroits où il avait servi.
Le lendemain, l’entourage d’Hitler se rendit à Vimy, près d’Arras, où le régiment List avait combattu en 1916 et en 1917. Pour les véritables membres du frontgemeinschaft, la mémoire collective était que les combats sur la ligne de front allemande pendant la bataille furent implacables et sanglants. Leurs opposants canadiens ont terriblement souffert et, aujourd'hui, ces pertes sont commémorées par les tranchées préservées et
un mémorial majestueux. Cependant, le 2 juin 1940, c'est le Führer allemand qui a triomphé à travers la crête de Vimy.
Hitler a été accompagné tout au long de sa tournée par Willhelm Keitel, ayant le plus haut grade de l'armée allemande, Maréchal. Ironiquement, ce voyage a mis en évidence le fait que Keitel était maintenant subordonné à un homme qui n'a jamais dépassé le rang de Caporal.
C'est en Flandre que Hitler a remporté la 2e classe de la croix de fer, un événement qu'il a décrit comme le plus beau jour de sa vie. C’est dans ce contexte que, malgré la charge important qui l’accaparait, en juin 1940, Hitler, à deux reprises, saisit l’occasion de revenir en Flandre sur les traces des années qu'il a chéries.
C'est aussi l'occasion en ce début de guerre de consolider le capital politique précieux de propagande du mythe selon lequel il avait droit à l'acceptation inconditionnelle et une place de choix dans les rangs informels du frontgemeinschaft (terme désignant tout à la fois la communauté et la camaraderie des soldats ayant connu le front).
Le premier de ces voyages, eu lieu le 1er juin 1940, alors que la bataille pour la France se déroulait toujours. Hitler et son entourage pris un vol vers le terrain d'aviation de Evere. De là, une flotte de Mercedes-Benz type 770G-4 W31 le conduit en triomphe à travers les rues désertes de Bruxelles.
Ils ont ensuite traversé Gand jusqu'à Ypres où ils se sont arrêtés à Kauwekijnstraat pour voir le Porte de Menin.
La porte de Menin est le monument imposant aux 52 000 disparus britanniques de ce secteur. Jusqu'à ce jour, les soldats britanniques disparus sont commémorés par un cérémonie émouvante qui se déroule chaque jour. Quand Hitler est venu le 1er juin 1940, le monument avait été endommagé par les récents combats et il n'y avait, bien sûr, aucunement question de cérémonie en l'honneur des hommes de l'armée britannique. Hitler a fait une pause respectueuse pour étudier le monument, et était sans doute conscient du fait que certains de ces hommes ont bien pu être tués par les Bavarois du régiment d’Hitler. La visite à Ypres fut de courte durée, qui se poursuivait plus au nord.
D'Ypres, Hitler et son entourage se sont rendus au cimetière militaire allemand de Langemark, qui était la principale étape de sa tournée. Aujourd'hui, le cimetière est très semblable à ce qu'il était en 1940, un oasis de tranquillité sombre et digne. Cependant, le jour où Hitler a fait son voyage, très escorté, pour voir les tombes de ses camarades tombés au combat, la Wehrmacht avait prévu une garde d'honneur et, par le bouche à oreille, l'information avait fait le tour de chaque soldat en service dans la zone. Le site grouillait de soldats venus dans l’espoir d’apercevoir le Führer.
La présence d’une équipe de tournage et les caméras d’Hoffmann, les bousculades de ces touristes landers a dépouillé l'évènement de toute dignité, mais les objectifs de propagande ont été atteints. L'évènement fut présenté dans l'édition de juin du journal cinématographique Deutsche Wochenschau, et publié le 13 juin dans l'édition du magazine de propagande nazi Illustreiter Beobachter.
Fuyant son béguin pour Langemark, Hitler et son entourage ont embarqué à nouveau dans leur flotte de limousines Mercedes-Benz blindé et voyagé vers le sud via Poperinge pour Kemmel, et son point culminant connu sous le nom de Kemmelberg (mont Kemmel). Ici, un Hitler nostalgique a revu les champs de bataille où son régiment avait été témoin de combats acharnés à plusieurs reprises entre 1914 et 1918 et, carte la main, il a été en mesure de signaler à son entourage les endroits où il avait servi.
Le lendemain, l’entourage d’Hitler se rendit à Vimy, près d’Arras, où le régiment List avait combattu en 1916 et en 1917. Pour les véritables membres du frontgemeinschaft, la mémoire collective était que les combats sur la ligne de front allemande pendant la bataille furent implacables et sanglants. Leurs opposants canadiens ont terriblement souffert et, aujourd'hui, ces pertes sont commémorées par les tranchées préservées et
un mémorial majestueux. Cependant, le 2 juin 1940, c'est le Führer allemand qui a triomphé à travers la crête de Vimy.
Hitler a été accompagné tout au long de sa tournée par Willhelm Keitel, ayant le plus haut grade de l'armée allemande, Maréchal. Ironiquement, ce voyage a mis en évidence le fait que Keitel était maintenant subordonné à un homme qui n'a jamais dépassé le rang de Caporal.
Voila; perso je trouve assez mesquin cette visite "touristique", faite avant tout par pur nostalgie, alors qu'à quelques km de là, des hommes se battaient encore. Ce voyage est assez peu connu, et pour cause, les photos de notre ennemi foulant le sol de nos monuments historiques les plus glorieux de nos nations libres n'est pas exactement un bon souvenir !