La "legione Tagliamento".
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La 63° "le gione Tagliamento" était une unité de la "milizia" (chemises noires) composée de volontaires fascistes, ne faisant donc pas partie, à proprement parler, du "Regio Esercito" (armée régulière), un peu comme les Waffen SS. Elle était composée de deux bataillons : "Udine" et "Reggio Emilia", correspondant à leur bassin de recrutement. Elle fut envoyée en Russie avec le CSIT dès août 1941 et subit des pertes très sévères au sein de l'ARMIR lors de la désastreuse retraite de décembre 1942/janvier 1943. Rentrée en Italie, elle fut reconstituée après l'armistice du 8 septembre 1943 dans le cadre du régime fantoche de la RSI (Répubblica Sociale Italiana), au sein de la GNR (Guardia Nazionale Repubblicana, la police du régime). Elle ne se battit jamais au front, contre des armées ennemies, mais se "spécialisa" dans la répression de la résistance italienne au sens large, y compris la chasse aux insoumis, effectuant rafles, tortures et exécutions sommaires de combattants et de civils. En septembre 1944, dans la zone du Monte Grappa, en Vénétie, elle effectua des massacres qui la placèrent parmi les plus féroces unités de la RSI ; la pendaison publique de 31 "rebelles" (ou supposés tels) à Bassano est restée dans les mémoires. Après la guerre, son commandant, Mario ZUCCARI, parvint à se réfugier en Argentine échappant ainsi à la condamnation à mort pour crimes de guerre prononcée par le Tribunal Militaire de Bologne.