Post Numéro: 63 de Prosper Vandenbroucke 13 Fév 2018, 18:38
Bonjour Olivier,
Après l' invasion allemande de l'Union Soviétique en date du 22 juin 1941, Josef Staline a appelé la population soviétique dans les territoires occupés à organiser une ‘’guerre populaire’’ complète sur les arrières de l'ennemi. Cependant, certaines parties de la population civile se sont d'abord comportées de manière attentiste ou ont eu même tendance à être amicales envers les Allemands. La population des états baltes et de nombreux Ukrainiens ont accueilli la Wehrmacht en tant que libérateur du régime stalinien. Cependant, avec la brutalité croissante de la puissance occupante, le soutien aux partisans a augmenté. Au printemps de 1942, une guerre partisane efficace contre les Allemands s'est installée, laquelle a été menée par les deux camps avec une férocité sans précédent. La haine des Allemands était également attisée par l'exploitation économique des territoires occupés, ce qui priva la population locale de ses moyens de subsistance.
Cependant, une ‘’guerre populaire’’ totale, comme l'exigeait Staline, n'a jamais eu lieu.
Dans un premier temps, les combattants clandestins étaient, en général, des membres dispersés de l'Armée rouge et de l'organisation de la jeunesse soviétique ‘’Komsomol’’. Au cours de la guerre, les unités de partisans étaient composées de membres masculins des territoires occupés bien que des femmes et des enfants pouvaient se trouver parmi les partisans.
En mai 1942, la guérilla du Parti communiste, de l'Armée rouge et du NKVD a été progressivement organisé en structures militaires.
Le nombre de partisans, que l’on peut estimés est de 30 000 à 200 000 entre janvier 1942 et l'été de 1943 mais avec l’a reprise des offensives soviétiques ce nombre se réduisait constamment.
On peut cependant estimer qu’entre juin 1941 et l’année 1944, 400 000 à 500 000 partisans ont combattus la Wehrmacht, la Waffen SS et leurs alliés. La plupart du temps ils étaient organisés en groupes comportant de 300 à 2.000 combattants.
L’entraînement laissait cependant fort à désirer et se limitait souvent à la formation des paysans locaux à devenir des tireurs d’élite ou des spécialistes d’engins explosifs.
Ces partisans trouvaient souvent refuge dans les vastes forêts ou d’immenses zones marécageuses de Biélorussie et d’Ukraine.
L’approvisionnement en armes et en habillement était souvent "parachuté" par l’aviation soviétique mais provenait également du butin pris aux Allemands.
Par contre et en ce qui concerne la nourriture, celle-ci provenait presque toujours des réquisitions ou de pillages faites au détriment des populations locales, ce qui attisait la haine des habitants qui luttaient déjà pour survivre.
Les partisans, contrôlaient souvent de vastes zones de terres agricoles où les locaux devaient non seulement subvenir à leurs propres besoin mais devaient également faire face aux besoins de l’armée d’occupation laquelle vivait sur le pays. Ce ne fut donc guère facile, pour cette population, d’accepter le fait des réquisitions souvent brutales de ces groupes de partisans.
Les groupes de partisans ont cependant infligé de lourdes pertes à l’armée allemande.
Le total des pertes lors de cette guérilla ne peut être chiffré mais on peut tabler sur de centaines de milliers de partisans et civils sans compter les pertes allemandes.