Dog Red a écrit: Pas débile mais l'engin était par trop spécialisé "à la platitude des steppes".
Ben, oui, mais c'était aussi le cas du Tiger I et du Panther, qui se révèleront peu utiles dans le bocage normand, sauf que les allemands n'avaient, alors, rien d'autre à aligner à l'Ouest.
C'est une belle grosse cible !! Lourde et maladroite (j'ai oublié à quelle lenteur devait se déplacer l'engin). Une belle proie pour l'aviation non ?
20 km/h sur route et 15/17, à la louche, en tout-terrain (caractèristiques du proto). Je rappelle, au passage, que la vitesse des convois routiers, chez les allemands, était limitée à 25 km/h. Méfie-toi, "faible" vitesse ne signifie pas, pour autant, maladroit ou empoté; Il y a un bon exemple avec le reportage américain sur la reddition des Ja-ti (72 tonnes!) de la 1./512, à Iserlohn, le 15 avril 1945. On a l'impression qu'ils conduisaient des Coccinelles!
L'image de compagnies de chars pulvérisées par des attaques aériennes est très surfaite, surtout à l'époque -la propagande allemande avait réalisé un superbe "fake", dans cet esprit -. En réalité, il fallait un coup direct pour espérer transformer un char en tas de ferraille et, vu le blindage du Maus, ce n'était pas gagné. La plupart des chars "chassaient", en permanence, les orées de bois, de forêts ou tout ce qui pouvait les protéger, à minima, d'une attaque aérienne. En plus, la Flak à basse altitude (2 cm, 3,7 cm) n'avait pas été pas conçue juste pour faire jolie. Il ne faisait pas bon trainer dans le coin!
https://www.youtube.com/watch?v=PzW9sb_-wgA Avec toutes les contraintes liées à la montée en ligne et aux habituels impondérables logistiques.
Comme tout le monde!
La montée en ligne était sensée s'effectuer à partir de la gare la plus proche de la ligne de combat. La largeur du Maus, 3,70 m, était strictement identique à celle d'un Tiger I, chaussé de ses chenilles de route. Par contre, dans cette configuration, le transport du Tiger I sur son wagon-plateau exigeait d'interrompre le trafic sur la voie contraire, mais, çà, c'est un "bête" problème de gestion ferroviaire.
La nécessité d'une escorte par des chars moyens et l'infanterie d'accompagnement à une époque où l'industrie allemande montre ses limites à produire déjà le nécessaire pour armer les divisions
Si tu regardes bien les chars n'étaient, jamais, lâchés, tous seuls, sans un minimum d'infanterie de protection. Dans le cas contraire, c'était le casse-pipe assuré; Dès qu'ils rencontraient un point de résistance un peu sérieux, soit ils le contournaient (tactique de base), soit, si ce n'était pas possible, ils attendaient que l'artillerie et l'infanterie traitent le problème. En 1945, alors que les Allemands flirtaient avec la pénurie, la Panzer-Division Typ 45, prévoyait un "
gemichtes Panzer-Regiment", avec un joli paquet de Flak automotrice, à l'Abt. I, et plein de pinpins, embarqués dans 47 SPW, à l'Abt. II.
GUDERIAN avait une bien piètre opinion de "la souris", lui qui voulait des chars et des canons d'assaut bien plus polyvalents d'un point de vue tactique.
Rafraichis-moi la mémoire, tu causes bien du même Heinz, qui, en 1939, hurlait, haut & fort, à longueur de réunions, que le Sturmgeschutz était une hérésie, mais qui s'était empressé, en 1943, de taper dans la production réservée à la Sturmartillerie ?