«Plus tard, quand vous aurez à prendre des décisions, et vous aurez à en prendre, pensez à ce que vous avez vu ici.» En octobre dernier, alors que la vingtième édition du voyage au nom de la mémoire conduisait une cinquantaine de collégiens audois sur les traces de la Shoah à Auschwitz, André Lajou adressait, encore une fois, un message à la jeunesse. Convaincu de la nécessité de «transmettre le flambeau», cet ancien résistant est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 92 ans. «Nous ne pouvons pas oublier sa gaieté, sa volonté permanente de passer le relais aux nouvelles générations, afin de ne pas oublier ce que fut cette triste période. Une voix au grand cœur s'éteint», témoigne Monique Jacomi, organisatrice des voyages au nom de la mémoire.
Originaire de Quillan, André Lajou était ingénieur électricien. Il avait travaillé à la Méridionale, dans l'armée de l'air, mais aussi chez Formica ou dans des entreprises en Afrique. Il n'avait pas 20 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, et il s'est engagé dans la Résistance, aux côtés de son père Marcel, au maquis de Picaussel. Il transportait notamment des messages à vélo jusqu'à Lapradelle-Puilaurens. Dénoncé, il a d'ailleurs été protégé pendant un court moment par son père.
http://lesresistances.france3.fr/docume ... ndre-lajou
RIP