Allez on continue. VOici le tour du chapitre Une impossible Blitzkrieg
Bon déjà je vais poser un postulat qui plaira pas. La Bliztkrieg ca n'existe pas. Je suis la thèse de Karl Heinz Friesner dans ce sens.
Selon moi la Blitzkrieg est une pure invention de la propagande pour parler des opérations militaires. Cette "doctrine" n'a jamais existé dans les textes. On y fait plutot reference à Schwerepunkt ou PanzerKeil. POur reprendre un autre terme il s'agit tout betement d'opération blindé sur les arrières. Mais c'est moins glamour.
"De plus, le réseau routier soviétique est déficient, ce qui rend la progression des armées allemandes très difficile pendant la période des pluies (raspoutitsa)."Alors pendant la Raputitsa la progression n'est pas difficile. Elle est juste impossible. Les materiels allemands, mais aussi soviétiques, sont incapables de bouger durant cette période.
L'absence de route correct rend la progression difficile à tout moment. Surtout que les blindés allemands sont assez peu étudiés pour le tout terrain. Ils seront d'ailleurs surpris de voir les chars soviétiques (et pas que les T-34) passer par des endroits que leurs propres blindés ne peuvent pas franchir (genre 30 cms de neige au sol).
"Et les nombreux partisans cachés dans les immenses forêts de l'Est détruisent les voies ferrées."En 1944 oui...Lors de Barbarossa non absolument pas. Les partisans sont assez inexistants à l'époque. La plupart sont en fait des troupes encerclés qui vont se constituer petit à petit en unité de guerilla. Mais la plupart vont manquer de tout et plus particulierement d'explosifs nécessaires aux sabotages. Survivre, harceler et se ravitailler sont leurs seules préoccupations à l'époque sans aucune direction centrale ni de plans.
"sur l'exploitation de cette rupture par l'infanterie et sur l'existence de routes carrossables, la Blitzkrieg fut dès le départ impossible à réaliser :"Y a pas un truc qui vous géne dans la phrase...si si regardez bien...exploitation par l'infanterie. L'exploitation n'est pas faite du tout par eux mais par les PzD, les leichte et les ID (mot). Erreur d'étourderie surement.
" l'état des routes — le terme pistes serait plus approprié — en URSS rend obligatoire le recours à la traction hippomobile pour l'approvisionnement des unités d'infanterie ;"euh non. La traction hippomobile pour l'approvisionnement des ID c'est juste la norme. C'est déjà le cas en France par exemple. Ca le sera toujours en 1944 d'ailleurs.
"En effet, l'absence de routes (15 000 km en Ukraine, Biélorussie et états baltes)[réf. nécessaire] pose d'énormes problèmes à la Wehrmacht mécanisée :"Déjà la Wehrmacht non. ON parle de la Heer là. Le coté mécanisé de la Luftwaffe (meme si elle avoir dans ses rangs une PzD à partir de 1943) et de la Kriegsmarine...comment dire
Là c'est l'erreur courante de parler de Wehrmacht en lieu et place de la Heer.
De plus mécanisée? Sorti d'un bataillon d'infanterie dans les PzD (et bien sur les PanzerRgt), la mécanisation est la grande absente de la Heer. Motorisé est déjà plus correct. Et encore... Là aussi hormis les PzD, les leichte et les ID (mot), tout le monde se ballade...à pied.
Deux raisons à celà. La premiere c'est que l'industrie allemande ne produit pas assez de camions. Seul 20% des effectifs combattants maximum seront motorisés. Logique donc
La seconde est nettement moins connu. L'allemagne, en 1930, compte un permis de conduire pour....95 habitants. Bref pour trouver des chauffeurs de poids lourds c'est pas simple du tout.
"De même, les officiers du génie ont sous-estimé le temps nécessaire aux modifications sur le réseau ferroviaire soviétique,"Hé non. Ce qui a été mal evalués ce furent les besoins. Le génie ferroviaire n'a vu ses effectifs augmentés que de 20% depuis la campagne de France. Or il n'a pas suffit à remplir ces rôles à cet époque. Sous estimation des moyens donc.
A celà s'ajoute une sous estimation idéologique. Je cite Goering "tout va s'effrondrer comme un chateau de cartes et il n'y aura pas de destructions à grande échelle à redouter". Or c'est tout le contraire qui se produit. Les soviétiques vont détruire toutes les infrastructues ferroviaires avant de battre en retraite. Ainsi les voies, les ponts, les gares, les aiguillages, les depots tout est systématique et tres bien détruits.
Du coup ce pauvre génie ferroviaire va se retrouver avec plus de taches qu'anticipés avec des effectifs tres inferieurs au minimum recquis pour faire des taches simples. au final il faudra en catastrophe faire appel aux civils de la Reichbahn, aux prisonniers de guerre et à l'organisation TOdt pour tenter de reparer les dégats. meme ainsi on sera tres loin du compte. Pour tout arranger les allemands ne recuperont pratiquement aucun materiel roulant. Du coup il faut faire venir des wagons et des locos d'Allemagne. Conséquence directe: l'industrie allemande se trouve privé de ses approvisionnements et la production chute.
Bref une catastrophe sans nom nés d'une non-anticipation des besoins.
Les distances rendent en outre la coordination entre les blindés et leur intendance,Là on touche au coeur du problème. On en a déjà eu un apercu avec les deux commentaires au dessus.
Le souci ce n'est pas la distance (enfin si un peu mais pas que cela). Le vrai souci c'est l'impreparation logistique de l'OKW. Ils sont partis en guerre avec une logistique qui n'avait déjà pas tenu le choc en France. Le tout sans la renforcer. Pire même aucun stock de piéces détachés n'est prévu pour la logisitique. AInsi en décembre 60% des camions logistiques ont disparus.
Du coup les PzD se retrouvent rapidement à cours de carburant, les munitions manquent, les pieces de rechange n'arrivent pas, idem pour les chars de remplacement. Bref toute la logistique a explosé dès le mois d'aout par ce que l'EM n'a pas pris en compte ce facteur. Pas terrible coté planification et connaissances des contraintes d'une guerre motorisée tout de meme.
"les unités blindées, parvenues aux portes de Leningrad, mais dans l'incapacité de prendre seules la ville, doivent attendre l'arrivée de l'infanterie",Oui. mais ce n'est pas non plus liés aux distances. Du fait des soucis de logistique, en fait, l'infanterie n'est pas si loni que celà des Panzers. A Smolensk par exemple les ID sont à deux jours de marche derrière. C'est pas énorme. Ce qui retarde les ID en fait ce sont les incessantes contre attaques soviétiques et la necessite de nettoyer les poches. Les IDs vont s'user en fait encore plus vite que les PzD en subissant des pertes très lourdes lors des contre attaques qui ne vont pas arreter. Nettoyer aussi les poches leur fait perdre un temps monstrueux et leur coutent pas mal de monde.
Au final, quand les ID arrivent devant Leningrad, c'est pas parce que les defenses soviétiques sont trop fortes que tout s'arrete. C'est juste que le pauvre Landser n'en peut plus et que les ID sont, elles aussi, au bout du rouleau et incapable de lancer un quelconque assaut urbain.
"à transformer le front de l'Est en front statique, à l'image du front de la Grande Guerre"A part l'usage de fortifications de campagne tres importantes rien n'est plus éloigner du coté statique du front de la Grande Guerre. Prenez une carte des differentes opérations et des mouvements du front tout au long de la guerre pour vous en rendre compte. Ca bouge tout le temps, de partout (sauf au moment de la Raspoutitsa).
"Cette Blitzkrieg, impossible à mettre en place dans les vastes espaces ouverts de Russie"Il n'y a rien de plus faux. Les sovietiques le montreront en lancant des opérations mobiles en pagaille plus souvent courronées de succés qu'autre chose. L'échec de la pseudo Blitzkrieg est à chercher plutot dans l'incurie stratégique allemande qu'autre chose.
Les allemands sont partis sans plan stratégique. Ils ont oubliés un precepte pourtant elementaire de la guerre : un plan ne resiste pas au contact de l'ennemi. Là ils ont un plan a très courtes vues et qui présuppose que l'adversaire va faire précisement ce que l'on attend de lui: ne pas bouger, se faire battre, ne pas utiliser sa profondeur et capituler direct. Sauf que les soviétiques n'obeissent pas. Ils vont resister et continuer le combat.
Du coup derrière? ben rien, néant. Une fois la bataille des frontieres terminée et le gros de l'Armée Rouge détruite commence un grand spectacle de guignol. Les objectifs stratégiques changent tout les mois. Dans l'EM personne ne pense la même chose. Aucune ligne directrice ne se met en place. Sur le terrain on réagit plus que l'on agit (genre Guderian que l'on ballade dans 6 directions différentes en aout). On cherche à recréer la pseudo martingale des encerclement-destruction de troupes sans jamais se remettre en question alors que sur le terrain cela ne donne aucun résultat tangible. Bref l'EM perd le controle de la campagne.
Pour ne rien arranger les besoins logistiques ont tout simplement été oubliés. Or, de tout temps, la logisitique est un élément clé de la réussite. Mais là non. Persuadés que l'Armée Rouge est une ramassis de minable, l'EM allemand oublie tout simplement de la prendre en compte. Pour un groupe soit disant professionnel c'est assez hallucinant. C'est la fuite en avant qui est privilégié et qui aboutira au désastre.
"De plus, les Soviétiques ont gardé secrète une carte maîtresse de leur armée, le char T-34 qui sera une très mauvaise surprise pour l'armée allemande."C'est faux. Les allemands sont au courant de l'existence du T-34. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ont lancés en 1939 un plan pour la conception d'un canon de 75mm. Par contre ils sont surpris que ce blindé soit très supérieur aux leurs. On trouve là une autre caracteristique majeures du desastre: le racisme profond de l'EM allemand impregnés de la culture du sous homme slave.
Le réveil sera très douloureux quand ils constateront que; non seulement le sous homme est endurant, resistatn, courageux, accorcheur mais qu'ils disposent aussi de matériels qui sont, souvent, bien supérieurs aux leurs.
La seule vraie 'arme secrète' dont dispose les Sovietiques ce seront les Katyushas qui seront une tres mauvaise surprise pour la Heer.
Voilà j'ai fait le tour en essayant d'être aussi succinct que possible. Bon ok coté succinct j'ai encore du boulot
N'hesitez pas compléter, corriger ou interpeler.
Suite au prochain épisode.