Je n'ai pas vérifié s'il existait des infos similaires pour les formations américaines, mais une division blindée qui comptait près de 400 chars et 15 000 pinpins, çà ne devait pas être de la tarte à gérer. . En plus, le réseau routier, souvent, ne permettait pas d'affecter un trajet aux troupes piétonnes et hippomobiles et un autre, aux troupes blindées motorisées. Au final, c'était l'embouteillage garanti.
Lors des préparatifs en vue de Barbarossa, les Kommandeurs des Pz.Dv. avaient réclamé des routes distinctes, mais au déclenchement de l'offensive, les Panzerounets s'étaient retrouvés derrière les bourrins et les pinpins! Gueulante générale mais sans effet! Les américains, eux, au moins, n'avaient pas le problème des chevaux , ni d'un aussi gros volume d''infanterie à pied.
Au fil de l'expérience des combats, les belligérants vont privilégier la souplesse d'emploi. Chez les russes, il y avait eu un autre problème, la faible compétence de leurs officiers (par défaut de formation et de niveau d'instruction suffisants), qui leur fera abandonner, dès l'été 1941, le principe de la division blindée, pour se concentrer sur la brigade blindée (un bataillon d'infanterie et deux ou trois bataillons de chars, regroupant entre 60 (2 bataillons) et 90 blindés (3 bataillons), moitié légers, moitié moyens)
Je ne sais pas ce que Loïc en pense… mais l’Infantry Division (à pied et pas ou peu entraînée à combattre avec les chars) n’est en rien comparable à la Panzergrenadier-Division.
Le gros de la Heer était constitué de pinpins (sans camions)! Seules, leurs unités antichars (Panzerjäger-Abteilungen, qui dépendaient des Panzertruppen), étaient (en principe!) systématiquement motorisées.
A l'origine, il avait été prévu d'associer une batterie de 6 StuGe à chaque régiment d'infanterie, mais çà exigeait une telle cadence de production de canons d'assaut, que l'intention avait fini aux oubliettes. Les batteries de StuGe passeront leur temps à jouer les pompiers, en fonction des urgences. Sur le terrain, ce n'était pas simple, car le malheureux lieutenant ou sous-lieutenant, qui commandait la batterie de StuGe, devait, souvent, ferrailler grave avec le colonel qui commandait le régiment de pinpins ou pire, avec le gégène à la tête de la division, à laquelle il était provisoirement subordonné, pour éviter que ses 7 ou 10 malheureux StuGe se retrouvent dispersés sur 4 km ou plus, alors que leur tactique d'emploi prévoyait qu'ils travaillent en meute! Il y a des piles de rapports, où çà rouscaille ferme sur le mauvais emploi des canons d'assaut! En plus le pinpin, au fil des vagues de mobilisation, n'avait plus trop l'instruction nécessaire pour assurer la protection rapprochée des canons d'assaut.
De mémoire, tu avais, en gros,côté allemand, en 44, une trentaine de division blindées ou "mécanisées" - en comptant les unités de la Waffen-SS et de la Luftwaffe -, 45 StuG-Brigaden, un bon nombre d'unités indépendantes blindées et/ou motorisées (s.Panzer-Abteilungen, Panzerjäger & Artillerie -Abteilungen), pour 200 divisions d'infanterie!