Bonjour,
Je vais essayer de compléter la transcription faite par Brehon ...
brehon a écrit:Voici ce que je lis avec quelque mots que je n'arrive pas à déchiffrer.
[i]Engagé volontaire pour 5 ans à l’Inscription Maritime de Cancale le 5 juillet 1932.
Arrivé au corps le 6 juillet 1932 matelot de 2e classe sans spécialité.
Matelot de 3e classe maître d’hôtel le 10 juillet 1933. Classé apparenté maître d’hôtel par la commission des spécialités du 3e Dépôt dans sa séance du 1 juin 1933.
Matelot de 2e classe sans spécialité le 13 octobre 1933.
Matelot de 2e classe Chauffeur le 1er août 1934.
Renvoyé dans ses foyers le 28-6-37. Passé dans la réserve de l’Armée de Mer le 5-7-37. Certificat de bonne conduite accepté mention « ? ». Affecté dans les réserves au 2e Dépôt des Equipages de la Flotte.
La logique hiérarchique de la "Royale" est, parfois, impénétrable, même pour ses anciens! J'avoue que l'engagement en tant que matelot de 2ème classe sans spécialité, le 6 juillet 1932, qui se transforme, le 20 juillet 1933, en matelot de 3ème classe Maitre d’hôtel m'avait un peu surpris.
A l'engagement, le volontaire est enregistré en tant que 2ème classe Sans Spécialité. Un an plus tard (ou presque), le 1er juin 1933, il était (toujours) classé
apprenti "maitre d’hôtel" par la commissions de spécialité. Il est probable que la spé, dont on n'a, très souvent, pas le choix, n'emballait pas vraiment l'intéressé ou ne correspondait à ses compétences. Vérifiez si, durant la période juillet 1932-juillet 1933, il n'avait pas été hospitalisé . Son temps d'école est anormalement long, un matelot maitre d’hôtel est, globalement, formé en 4/6 mois. Donc, là, il peut y avoir un "loup".
Bref, le 20 juillet 1933, il sort du cours, matelot de 3ème classe "Maitre d'Hotel", prouvant que le malchanceux avait, plus ou moins, loupé le Brevet Élémentaire de la spécialité, sinon, il en serait sorti matelot breveté de 2ème classe (cf. son cursus "Chauffeur").
On le retrouve matelot de 2ème classe sans spécialité, le 13 octobre 1933. Il avait, très probablement, entre temps, demandé à changer de spécialité - ce qui tendrait à confirmer mon hypothèse "d'incident de parcours", pris en compte par sa hiérarchie - et, à la date indiquée, avait été admis au cours de chauffeur (salle des machines, personnel chargé des chaudières). Il en sort, le 1er août 1934, comme matelot, breveté "Chauffeur", de 2ème classe - la durée du cours, là, semble normale -. Il est possible, qu'à l'époque, il fallait patienter six mois, voire beaucoup plus - dans son cas, il s'agit, quand même, de près de 3 ans! -, après la sortie du cours, pour décrocher le premier galon en laine rouge (au préalable, on portait, juste, le "macaron" de spécialité sur le bras). Mais la Royale s'est, toujours, faite remarquer par la lenteur de ses promotions. A voir, également, le niveau d'études scolaires de l'intéressé.
En ayant, quasiment, passé deux ans et demi de son temps en écoles - hormis son bref passage de plats, au carré des officiers, entre le 20 juillet et le 13 octobre 1933 - , çà n'avait pas du, non plus, faciliter sa promotion. En tous cas, il avait effectué ses 5 ans d'engagement, jour pour jour, si on tient compte de la permission (solde de jours de congé) de fin d'engagement.
L'intéressé semblait apprécier la vie militaire. Il n'a passé qu'un an dans le "civil", entre ses deux engagements (juillet 1937-juin 1938) et avait obtenu la mention "très bonne" sur son livret militaire de la Marine, à la rubrique "Conduite". Par contre, il n'avait, peut-être, pas gardé un très bon souvenir de son séjour dans la Royale, pour se réengager dans la "Coloniale" - même, si le 2ème d'Infanterie Coloniale était un régiment prestigieux - ou, alors, il n'avait plus trop envie de se cogner des jours de mer (raisons familiales ?).