thucydide a écrit:Loïc Charpentier a écrit: Les abaques de tirs indiquaient, suivant le type d'obus et la charge propulsive utilisés, le temps de vol du projectile pour atteindre la distance souhaitée.
Les charges propulsives n'étaient pas déjà prés calibrées en usine par la taille de la douille de l'obus.
La seule différence que je connais à diamètre identique est entre les obusiers et les canons dont les munitions sont plus lourdes pour encaisser une plus grosse charge explosive de propulsion et cela afin d'utiliser au mieux leur tube plus long.
La porté ne dépend pas de la hausse du canon?
Les douilles étaient pré-garnies en usine avec des charges-types; si on se réfère au 15 cm s.FH 18, la charge-type standard était constituée des gargousses N°1 à N°6 incluses, coiffées d'un couvercle de sécurité, que le servant retirait avant l'emploi. Selon le type de l'obus (explosif, casse-béton, fumigène, etc.), la distance de tir souhaitée, l'élévation du tube, on pouvait, préalablement, retirer de la douille, les gargousses inutiles - N° 6, 5, 4....
Cette charge-type complète correspondait, par exemple, à une portée maximale de 10 000 m, mais pour aller au-delà de cette distance - le 15 cm s.FH 18 portait à 13 250 m - , ou obtenir une Vo plus élevée au départ du coup - la Vo pouvait varier de 465 m/s à 880 m/s, en fonction du projectile utilisé - une seconde douille garnie était fournie, avec les charges N°7 & N°8, gérables comme dans le cas précédent...
En général, pour un casier de 3 douilles avec charge "complète" N°6, il y avait une douille avec charge N°8, conditionnée à l'unité.
modèles d'obus utilisés avec l'obusier de 15 cm
Pour les canons, on retrouve le même principe, sauf que les douilles étaient nettement plus longues, car la charge des gargousses, moins nombreuses, étaient plus importantes.
Dans le cas du 10 cm Kanone 18, monté sur l'affut de l'obusier de 15 cm, dont la portée maximale était de 19 075 m, la charge-type incluait les gargousses N°1 & 2, la charge spéciale "longue portée" uniquement la gargousse N°3
Les modèles d'obus étaient moins nombreux
Ces dispositions générales se retrouvent, chez tous les belligérants, pour tous les calibres et types d'obusiers et de canons.