Dog Red a écrit:
Tout au long de l'attaque de la 6.Armee qui démarre le 13 septembre, les Russes ne font que boucher les trous au fur et à mesure qu'ils se créent. Fut-ce avec des unités incomplètes (renseignées ci-dessous par un %). LOPEZ en tire la chronologie suivante dans son ouvrage consacré à Stalingrad (pp.261-62 - Cet ouvrage n'est pas la bible mais LOPEZ pose une série d'analyses dont nos questions font l'écho ; citer ces analyses simplifie donc l'alimentation du débat) ; au début, ces renforts sont consommés à une allure terrifiante démontrant l'efficacité de l'assaut allemand :
14-15 septembre : 13e Division de la Garde ;
16-17 septembre : 92e Brigade de Fusiliers marins et 137e Brigade blindée ;
19-20 septembre : 95e Division (70%) ;
22-23 septembre : 284e Division et 2.000 renforts pour le 13e de la Garde ;
Oui Lopez est incontournable mais une bible, comme vous l'écrivez, l'assaut allemand est disproportionné en puissance de feu, artillerie, aviation, moyens de tous ordres et effectifs,
infanterie et blindé, les soviétiques n'ont qu'une brigade et dans le nord.
Ils n'ont plus que 20000h dans la ville combien sont les allemands prés de 400000.
Tous n'attaquent pas et tous ne sont pas des troupes de 1er ligne, mais c'est disproportionné
vous en conviendrait et les renforts soviétiques représentent quoi, n'oublions pas qu'une
division d'infanterie sov est largement inférieur en nombre à son homologue allemande à
cette époque et même pour la garde, en effectif combattant cela représente peut-être 30000h, soit peu pour remplacer les pertes et faire pièce aux effectifs allemands, vous en
conviendrez tout de même, mais là les soviétiques, tiennent et font payer cher aux allemands
le territoire perdu, très cher.
Mais notez surtout que je ne tiens pas le combat urbain défensif comme le point d'orgue du combat urbain, vous focalisez dessus alors que ce n'est pas le point majeur de mon explication.
Le combat offensif est bien plus difficile que le combat offensif en milieu urbain, il n'en est même la condition sine qua none car si personne n'attaque, personne ne défend.
Dog Red a écrit:
Plus qu'un art tactique consommé, il s'agit plutôt d'une bonne vieille stratégie d'attrition où le frontovik ne pèse pas bien lourd.
Au niveau tactique, TCHOUIKOV s'adapte très bien à la situation : le combat rapproché et le harcèlement de nuit qui limitent l'emploi de l'aviation et de l'artillerie allemande et même des Panzer pas taillés pour le corps-à-corps dans un milieu qui leur est aussi hostile ; une multitude de "Maisons Pavlov" brisent et saignent les attaquants ; l'abandon de la manœuvre par bataillon/compagnie au profit de petits groupes d'assaut (armes automatiques/grenades/cocktails Molotov) forçant les Allemands au combat rapproché pour lequel ils sont mal formés (Ordre n°166 de TCHOUIKOV du 27 septembre 1942).
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Pas tant que cela au fond il faut s'adapter, créer, et survivre, facile de dire quand on est pas sous masse écrasante de feu au quotidien, d'où le problème de munition allemand, que c'est
n'est seulement qu'une guerre d'attrition, vous oubliez le rapport de force écrasant en
faveur des allemands, la survie ne peut s'expliquer que par l'unique, terreur ou combat en milieu défavorable, ils ont eu leur intérêt, leur rôle, mais réussir à trouver des tactiques dans
cette situation pour négocier, le feu ennemi, est une autre paire de manche.
J'ai lu lopez et d'autres, il ne faut pas oublier que romditsev et d'autres, ont connu le combat
urbain, à la cité universitaire de Madrid, Odessa, Vorone, Rostov, Tchouikov sait de quoi il parle.
Regardez au tout début de l'offensive allemande, les soviétiques font une contre attaque sur la gare, les hommes de dagan reprennent la gare, à un rapport de force qui leur est largement
défavorable.
Ces contres font largement partie de la vision tactique soviétique tout au long des attaques
allemandes.
Dog Red a écrit:
Avant l'encerclement, LOPEZ cite divers facteurs "favorables" (doux euphémisme) aux Russes :
- la haine de l'Allemand ;
- la peur du NKVD (13.500 exécutions selon ERICKSON "The system and the soldier" soit 8% des 158.000 exécutions sur la durée de la guerre) et de la discipline de fer imposée par TCHOUIKOV ;
- l'habitude de la violence dans un système soviétique puis stalinien habituellement impitoyable ;
- et d'autres facteurs moraux détaillés par LOPEZ (le "rachat", l'idéal, le vide au-delà de la Volga, le nationalisme).
Certes, mais le moral de la troupe change et un auteur comme craig qui a interrogé des témoins en fait état et plus cela se voie dans les résultats des opérations, des offensives qui
comme dans la steppe entre le don et kharkov devant voronej en juillet 42 où toute armée
soviétique mécanisé se fait tailler en pièce, par des panzers divisions en défense, personne
ne coordonne, devant la pugnacité allemande, le commande se délite même dans les petites
unités et la troupe suit le même chemin, il n'en est rien après, ils font face à l'adversité, même dans des attaques qui ne sont pas évidentes, avec des pertes toujours terrible, comme devant
les carpates ou bien en biélorussie au printemps 44, ils reculent mais ne se désintègrent
pas comme dans des offensives ratées Kharkov mai 42, où unité bien commandé comme
celle de Romditsev, tient le choc et fait retraite en bon ordre alors que les autres sont en
débandades.
Dog Red a écrit:
Après l'encerclement, l'Armée rouge n'a plus devant elle qu'un spectre épuisé qu'elle réduira par le détail. On peut alors voir s'y développer une tactique du combat de rue mais les dés m'apparaissent alors pipés.
pas forcément, les munitions , les vivres vont manquées à la 62ea en défense, et le rapport de force est écrasant en faveur des allemands et tout leur sera coûteux.