Ci-après, un article pas mal foutu (pour une fois) à propos du Junker (Aspirant), dans la Waffen-SS - une spécificité de ce corps militaire -.
https://en.wikipedia.org/wiki/Junker_(SS_rank)
Il y est évoqué, par exemple, le parcours"idéal" d'une engagé volontaire de base (Freiwillig), intégré dans la troupe, et la procédure à suivre, en passant par la "petite porte", pour parvenir au grade de sous-lieutenant (Untersturmführer). En sortie de Bad Tölz, il n'y avait pas moins de quatre grades d'aspirant à se cogner, de SS-Junker à SS-Standartenoberjunker !
A dater du 1er juillet 1940 (à +/- quelques dizaines d'heures près), l'Alsace (Bas-Rhin, Haut-Rhin) (et le département de la Moselle) a été réintégrée, ipso facto, dans le territoire du Reich, qu'elle avait quitté en novembre 1918 (retour dans le giron français, après 48 ans). "Officiellement", ses habitants redevenaient des citoyens allemands et étaient, donc, désormais, strictement, assujettis aux mêmes règles de conscription et d'engagement volontaire que ces derniers. L'appel des premiers conscrits alsaciens dans la Wehrmacht débutera fin 1941-début 1942, après les lourdes pertes enregistrées (plus de 800 000 hommes) sur le Front Est, durant les six mois premiers de campagne; çà n'avait pas été évident, car une partie conséquente de la population avait été évacuée vers l'Intérieur, dès septembre 1939, et il avait fallu faire usage de menaces pour les contraindre à revenir en Alsace, en plus, les allemands se méfiaient de la mauvaise volonté des Alsaciens, dont un bon paquet se débrouillera, au début, pour se faire porter pâle - comme feu mon ex-beau-père, qui arguait d'un genou en miettes suite à un match de foot! -, mais les mois passant, la machine militaire, dont les critères de recrutement seront revus à la baisse, & la pression du régime en auront raison. Début 1943, après Stalingrad, il ne fallait plus essayer de jouer au plus couillon avec les commissions de recrutement, çà pouvait, très vite, tourner vinaigre et, dans ce cas, il valait mieux accepter d'être troufion alsacien dans la Heer, même sur le front Est, que d'aller casser du caillou, comme "réfractaire", dans un régiment disciplinaire, sur ce même front (sans compter qu'on mettait, également, sa famille en péril). Dès 1943, l'âge de la conscription baissera régulièrement - par exemple, la classe 1926, sera incorporée dès début 1944, à 18 ans même pas révolus - et les conscrits alsaciens seront, indifféremment, versés dans les armes de la Wehrmacht (Heer, Kriegsmarine, Luftwaffe et, bien entendu , la Waffen-SS (unités historiques : SS-DR, LSSAH, SS-TK, etc., à l'exception des SS-Freiwillige-Div. , uniquement constituées de volontaires étrangers, ce que n'étaient pas les "Alsaciens-Lorrains", citoyens du Reich), rattachée opérationnellement à la Heer.
En ce qui concerne les volontaires alsaciens ayant signé dans la Waffen-SS, à partir de juillet 1940, il n'y avait pas d'opposition particulière. Dans le cas qui t'intéresse, on peut envisager un engagement tout début 1942, à 19 ans, comme Sturmmann (pioupiou de base breveté), puis une candidature acceptée à Bald Tölz, après obtention indispensable du grade de Rottenführer (caporal), fin 1942, pour le cours de préparation au statut d'officier, d'où, en se démerdant correctement, il pouvait sortir , directement, suivant son classement, Oberjunker, au printemps 194 3 ; les deux grades suivants , Standartenjunker & Standartenoberjunker, faisaient, militairement, fonction d'officier (chef de peloton de chars - Panzerzugführer-, par exemple) avec, à terme , le grade de sous-lieutenant "plein' (Untersturmführer) - le passage par la "petite porte" n'était pas la voie la plus rapide pour collectionner les galons -, 18 mois, après son entrée à l'école, disons... en juillet- août 1944. Les 8 mois qui s'écouleront en août 1944 et, sa mort, en mars 1945, seront insuffisants pour qu'il puisse décrocher, à l'ancienneté, le grade d'Obersturmführer (lieutenant), ce qui ne l'empêchait pas pour autant d'en assumer toutes les fonctions, habitude très courante dans l'armée allemande, où des sous-officiers "supérieurs" faisaient, régulièrement, fonction d'officiers.
Sinon, l'aspect "politique" & l'adhésion au NSDAP constituent des paramètres très subjectifs, l'engagement direct, en lui-même, faisant office de "profession de foi". De l'aveu d'amis alsaciens, ayant servi dans la Waffen-SS, les cours d'instruction politiques étaient un peu comparables à l'heure de catéchisme hebdomadaire, en usage dans les collèges alsaciens, la priorité étant donnée à la formation militaire. A Bad Tölz, l'accent devait être, nécessairement, plus important, mais, vu son (probable) cursus et son engouement politique initial , ton bonhomme avait du l'assimiler sans difficulté.