Les Sherman modifiés

[Dog Red]

la grosse erreur côté américain aura surtout été de lancer les Sherman DD trop loin de la plage à Omaha avec une mer trop houleuse avec pour résultat que la majorité des chars finiront coulés...les quelques chars arrivés sur la plage n'étaient pas assez nombreux et furent rapidement neutralisés par les allemands.

Débarqués un peu trop loin en effet mais surtout un courant marin latéral non reconnu ou sous-estimé qui fit chavirer les DD très rapidement.
Ce que je n'ai jamais compris, c'est le courage, voire l'héroïsme un peu fou des chefs de char lançant leur monture à la baille alors que leurs prédécesseurs coulaient comme des fers à repasser sous leurs yeux

Sur Utah, il me semble qu'il n'y eut aucun problème particulier.

En secteur britannique, de mémoire toujours, les timoniers des barges prirent l'initiative de s'approcher au plus près avant de lâcher les DD.

Tarpan a pas mal répondu à propos du succès des HOBART's funnies.

Si je ne me trompe pas , tout vient d'une erreur de positionnement des navires largueurs , qui ont enclenché , lorsque les chefs d'unités s'en sont rendus compte, de vouloir corriger la direction , et donc prendre la houle de travers , plutôt que d'aller droit vers la plage . Du coup , et car la mer était un peu forte , les chars ont pris les vagues de travers, l'eau est passée en masse au dessus de la structure ( et dans certains cas l'a plié ) et ont coulé . Il s'agit donc de deux erreurs humaines successives : celles des marins , et celle des tankistes , car une fois largué , le DD devait filler droit vers la berge , pas essayer de corriger la trajectoire , car la structure du DD n'est pas faite pour faire de la "navigation de plaisance" .
D'un autre coté , si les tankistes avaient continué tout droit , ils n'auraient servi a rien pour les phases préliminaires de débarquement et se seraient retrouvés isolés, sans infanterie , donc certainement voués a se faire détruire les uns après les autres , ou a sauter sur des mines .
L'un dans l'autre donc , l'erreur des marins a couté cher sur Omaha , mais allez donc positionner en pleine nuit correctement votre navire , sans GPS , avec une série de plages qui se ressemblent , une mer un peu forte , l'urgence de lancer les DD car timing précis a respecter etc ...

Amicalement ,
Alain

Petite histoire toujours le jour J des funnies

Marrants avant, mais ils ne faisait plus rire aprés...

"Gold Beach : Le Hamel
La 231st Infantery Brigade de 50th Infantery Division débarque (les biffins ) au lieu dit Le Hamel (secteur Jig), devant les dunes basses précédant un marécage et sur une plage marquée de plaques d'argile. Les crab et les AVRE Breaching Squadron (escadron de bréche, sans doute des pétard fascine) doivent y ouvrir 6 sorties.
Sur la droite (secteur Jig Green), les péniches de la team 1 sont légérement déportés vers l'est, et le premier LCT est atteind par un obus lors de son approche : il parvient à toucher terre et à débarquer un AVRE, aussitôt englouti par les flots. Les autres blindés resteront donc à bord jusqu'a la marée descendante. La team 2 est mené par un crab qui démine un passage en travers de la plage vers le Hamel, tout en s'arrétant réguliérement pour tirer contre les défences encore tenaces. Il parvient jusqu'au champ de mines au sud ouest du Hamel avant d'etre mis hors de combat. Le second crab saute sur une mine que ces chaînes ont ratée, tout comme le AVRE qui le suit. Un second AVRE doit remorquer le flail pour ouvrir la voie, qui est déminé a la main par la team à l'aide de détecteurs empruntés a l'infanterie. Une troisiéme sortie est bloqué sur la droite par deux crab, l'un ensablé, l'autre détruit par un 88. Une seule sortie est donc ouverte a droite, qui verra passer tout le traffic du secteur Jig Green le 6 juin et les jours suivants. Le Major commandant le 82nd squadron est tué dés le début de l'assaut, dans la tourelle de son AVRE, ce qui n'empéche pas les équipes de continuer la mission. Sur la gauche (secteur Jig Red), la team 4 connaît moins de déboires : si son premier crab s'est embourbé, le second démine une voie jusqu'au champ de mines et au delà, les AVRE venant poser les fascines dans les cratéres de bombes, au prix de la perte d'un des leurs. La team 5 dégage sa sortie assez facilement, bien qu'un de ces AVRE ensablé soit ensuite noyé par un LCT. Là encore les fascines sont employés avec succés. Un AVRE Bobbin de la team 6 pose son tapis sur une zone meuble, ce qui permet à un crab de passer et de battre un chemin à travers mines, obstacles et barbelés, jusqu'a la route cotière. Puis des crab passent au rôle d'appui feu et engagent des postes de mitrailleuses sur les hauteurs..."

Question : donner le nombre de biffins qui auraient été mis hors de combat sans les funnies avant d'atteindre la route côtière ?
Question subsidiaire : nom, prénom et adresse de toutes les victimes ?, z'avez une minute trente quatre, go !

Les barbotins ont disparus on dirait un tir d'immobilisation:
files3945c/11301_British-M4A2-Sherman-wrecks.jpg

@thucydide

possible mais les deux ont aussi perdus leur poulie de tension (galet tendeur a l'arriére)

[Dog Red]

@thucydide
possible mais les deux ont aussi perdus leur poulie de tension (galet tendeur a l'arriére)

Sur l'épave à l'avant-plan, le galet-tendeur est bien là, même s'il est désaxé vers l'extérieur du train de roulement.
Pour l'autre épave, il me semble apercevoir le galet-tendeur posé au sol, à l'arrière de la caisse.

Les barbotins ont effectivement "disparu". Récupération avant enlèvement des épaves ? Que dit l'éventuelle légende de la photo ?
Excusez-moi Thucydide mais je ne crois en tous les cas pas à 2 tirs d'immobilisation... visant spécifiquement les barbotins

Pour toucher un char, on vise "dans le gras". S'il prend feu c'est parfait. Si le coup ne fait que l'immobiliser c'est déjà ça (le coup suivant l'achèvera).
D'autant que pour toucher ainsi le barbotin, il faut que la cible présente tout son flanc... pour le pointeur, une occasion pareille ne se manque pas! Il visera pleine caisse, juste sous la tourelle dirais-je (en m'avançant un peu )

[Dog Red]

Petite histoire toujours le jour J des funnies

Marrants avant, mais ils ne faisait plus rire aprés...

Le présent fil sur les variantes du Sherman promet d'être touffu et complexe... ...et tant mieux, le char le plus produit au cours du conflit en vaut bien la peine.

Merci dès lors de ne pas y ajouter les funnies du Jour J qui, à eux seuls, valent un ou plusieurs fils entiers (il en existe surement plusieurs sur le forum mais je n'ai malheureusement pas le temps de chercher).

En dehors des Sherman Crab et DD (j'en oublie ?) merci de ne pas étendre ici la parenthèse sur les funnies en Normandie.

Cordialement.

Daniel

Trois Medium Recovery Véhicles M74, sur caisse de M4A3, modèle standardisé le 16 juillet 1953. équipé d'un treuil de 40 tonnes (90 000 livres).
Les plaques d'immatriculation du 6 x 6 et des deux premiers chars de dépannage sont françaises et le panneau "Achtung Panzer - Fahrschule" indique que ces véhicules appartiennent aux FFA (Forces Françaises en Allemagne), par contre, je n'ai pas de précision sur la date exacte du cliché.

En ce qui concerne le Sherman DD, il y a un bon résumé de son utilisation:

https://en.wikipedia.org/wiki/DD_tank

En dehors du cas de Omaha, le bilan est globalement positif pour les autres plages même s'ils subirent de nombreuses pertes du fait du feu allemand.

Il est intéressant de noter qu'un certain nombres furent utilisés pour le débarquement de Provence, le franchissement de rivières (Po, Elbe) et du fleuve (Rhin) avec succès.

Il est intéressant de noter qu'il ne fut pas utilisé dans le Pacifique, pourtant théâtre de nombreux débarquements....quelqu'un sait-il pourquoi ?

Les USMC ont surtout utilisés des buffalos mais ceux-ci étaient beaucoup moins blindés.

En ce qui concerne le Sherman DD...
...Il est intéressant de noter qu'il ne fut pas utilisé dans le Pacifique, pourtant théâtre de nombreux débarquements....quelqu'un sait-il pourquoi ?

Les USMC ont surtout utilisés des buffalos mais ceux-ci étaient beaucoup moins blindés.

Peut-être, en raison du franchissement des barrières de corail, qui, en général, dans le Pacifique, "isolent" les plages du large.