Gaston a écrit:Pour ce qui est de la longévité, l'armée suisse les a utilisé jusque vers la fin des années '70 ('78, je crois...). Pas mal, pour un véhicule conçu dans une certaine urgence...
La Suisse utilisait des G13, une version autochtone - d'ailleurs plusieurs photos, ci-dessus, sont celles de G 13 et non de Jagdpanzer 38 ... (sans (t)! -.
Comme l'indique Tarpan, à l'origine, c'était un automoteur antichar à casemate, destiné à doter, à hauteur d'une compagnie de 10, toutes les Panzerjäger-Abteilungen des Infanterie-Divisionen (dont faisaient partie les Volks-Grenadier-Divisionen, constituées à partir de l'été 1944). Elle venait, systématiquement, remplacer une compagnie de 12 Pak 40 tractés ; c'était, donc, plus un automoteur "amélioré" qu'un canon d'assaut. Dans l'aimable boxon de la "Mort de Siegfried", il sera constitué une ou deux brigades de Jg.Pz 38, mais c'était du bricolage. Effectivement, ils étaient bas sur pattes, bien profilés, mais ils n'étaient pas conçus pour le "combat rapproché", avec d'autres blindés. Automoteurs, ils pouvaient, rapidement, changer de position ; "correctement"cuirassés et relativement "furtifs", ils avaient la capacité de s'approcher au plus près (300/400 m), avant de dégager vite fait. Économiquement, ils ne coutaient pas beaucoup plus chers qu'un tracteur semi-chenillé non blindé et un canon tracté 7,5 cm Pak 40. A terme, les Panzerjäger devaient percevoir des Jg.Pz. 38 et des 8 cm PAW 600 ( 8 cm PWK 8H63) tractés - une pièce "haute pression", pesant 600 kilos, toute habillée, capable de percer plus de 100 mm (valeur constante) de blindage incliné jusqu'à 750 m - , tandis que les régiments d'artillerie, au sein des divisions d'infanterie, intégraient, progressivement, des batteries "polyvalentes" (terrestre ou antichar) de 7,5 cm FK 7M85, le "bon vieux" 7,5 cm Pak 40 installé sur un affût de type obusier léger de 10,5 cm, qui lui permettait de tirer au-delà de 12 000 m, grâce à une élévation de +42° (elle était limitée à +22°, dans sa version canon antichar). Au premier trimestre 1945, un certain nombre de Pak 40 (décompte inconnu) seront modifiés pour tirer à plus de 30° d'élévation, en attente du FK 7M85, qui se faisait attendre, parce qu'il refusait de tirer à 12 000 m - quand çà veut pas, çà veut pas!-. Les Volksgrenadierdivisionen seront les premières, dès septembre/octobre 1944, à avoir une dotation (théorique!) d'une batterie de Pak 40, désignés, dès lors, 7,5 cm FK 40 (Feldkanone), dans l'Abteilung I de leur Artillerie-Regiment.
A dire vrai, l'évolution des dotations, au sein des unités allemandes, fin 44 et 1945, est une véritable prise de tête, entre les matériels qui sont sensés être attribués mais brillent par leur absence et...Lycée de Versailles!
A partir de là, tenter de faire la distinction, au sein des Panzerjäger-Abteilungen, des rôles respectifs des StuG.III, StuG. IV, Jagdpanzer IV L/48 et Jagdpanzer 38 tient souvent de l'exploit!