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Le code navajo dans la guerre du pacifique

Dans cet espace, sont rassemblés sous forme de fiches l'ensemble des biographies, résumés de bataille, thèmes importants concernant la seconde guerre mondiale.
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Le code navajo dans la guerre du pacifique

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Origfild  Nouveau message 01 Fév 2004, 17:55

Hilarion a écrit:La première guerre mondiale a consacré la radio comme moyen de communication sur les champs de batailles.
Hélas les systèmes de codages et de cryptographie n’ont pas évolué depuis le XIX ème siècle, et se trouve facilement déchiffrable.
Dans un monde de guerre moderne l’usage de la radio permet la coordination entre les différents corps d’armées, sous réserve que les messages ne soient pas décryptés, l’usage de machines de cryptage n’est pas un moyen fiable, notamment par les risques de captures de ces dites machines et des codes y afférant (enigma entre autre).

Néanmoins un seul code durant la seconde guerre mondiale ne fut jamais percé par les cryptographes japonais, il fut utilisé par la suite en Corée puis au Vietnam fut celui qui prit le nom de code Navajo.

Durant la seconde guerre mondiale, dans le pacifique ce code n’a reposé que sur 400 marines, tous indiens des tribus navajo. Ces tribus du Dinetah, ont répondu favorablement comme elles l’avaient fait pour la première guerre mondiale ou déjà des indiens avaient été utilisés dans les transmissions.

Le père du code navarro est sans aucun doute Philip Johnston, spécialiste des tribus indiennes qui va proposer à l’état major la mise en place d’un code basé sur la langue navajo, en 1942 seulement 29 personnes ne parle cette langue dans le monde, la plus grande difficulté va être d’une part de trouver des indiens parfaitement bilingues et de convaincre l’état major du bien fondé de ce code.

Philippe Johnston va trouver une écoute attentive et va vaincre le scepticisme du colonel James Jones des transmissions, le 28 févier 1942 une démonstration est effectuée devant le général de division des marines Clayton B Vogel et du colonel Wethered Woodward, le général est tellement surpris par la réussite probante de l’expérience qu’il demande à l’état major l’engagement de 200 transmetteurs navajo, sa demande se verra ramener à 30 hommes .

Les premiers transmetteurs arrivent en formation au centre de recrutement de san Diégo en avril 1942, ces transmetteurs sont regroupés au sein de la 3821ème section et débute une formation militaire de 8 semaines, ces hommes dont les conditions de vie sont éprouvantes dans les réserves s’adaptent parfaitement aux contraintes de la vie militaire.
A l’issue de la formation les indiens s’attachent alors à la création du code navajo, ils choisissent 211 mots pour créer un lexique de termes militaire comprenant 7 catégories

- Organisation (corps, division,..)
- Communication,
- les grades des officiers
- l’aviation
- l marine
- les mois
et pour terminer un lexique de terme généraux, a ce premier code d’autre mots viendront s’ajouter ceci afin de réduire les risques de décryptage.

Dans ce lexique, hibou [Ne-as-jah] devient le terme qui désigne un avion de reconnaissance, poisson d’acier [Besh lo] pour un sous marin, aigle d’argent [atsa-besh-le –gai ] pour un colonel.

Leur formation est complété par une formation au morse et au sémaphore.

D’exercice en exercice l’utilité du code navajo est démontré. Là ou il faut plus de 30 minutes aux machines pour crypter un message de 3 lignes, les navajo mettent 20 secondes pour crypter décrypter et envoyer l, des marines navajo n’appartenant pas aux codes talkers essaient de percer en vain ce code.

La défaite de Midway marque le coup d’arrêt de l’avance japonaise dans le pacifique, à l’automne 1942 27 navajo sont envoyés à Guadalcanal et sont intégrés à la 1ère division

Le premier message transmis par les navajo provoque sur les ondes un vent de panique chez les américains qui voient une tentative de percée des codes des officiers japonais des transmissions qui la plupart connaissent parfaitement l’argot américain.

Mais au vu de la réaction sur les ondes le chef d’état major persiste et l’usage des transmetteurrs navajo se systématise , non sans quelques réticence du coté américain. La géographie de Guadalcanal va permettre aux code talkers d’apporter un avantage décisif dans les transmissions.

De Guadalcanal à Iwoo jima où le code navajo fut intégralement employé , les transmetteurs navajo firent preuve d’un courage exemplaire, dès Guadalcanal, il reçurent un garde du corps qui bien souvent deviendra un ,proche compagnon, et dont la mission était d’empêcher qu’un des codes talkers tombe entre les mains des japonais.

Les code talkers appartenaient au corps des marines, mais ils apportèrent un soutien indéniable en 1943 aux bâtiment de la marine américaine autour de l’archipel de Bismarck .

L’engagement de ces hommes fut total en 1943 à cap Gloucester un certain nombre des meilleurs code talker sont morts pour avoir été utilisés comme estafette, à pleleliu les pertes étaient tellement lourdes qu’ils furent employés comme mitrailleurs ou comme brancardiers.

Les japonais n’ont jamais réussi à décrypter ce code ni à faire prisonnier un code talkers ni a s’emparer du code, les japonais savaient que le langage employé était du navajo, et ont soumis de nombreux prisonniers indiens à la torture. Un Navajo fait prisonnier à Bataan fut envoyé au japon et même sous la torture ne pu décrypter le code bien qu’il ait reconnu l’usage de la langue de son peuple.

A la fin de la guerre les indiens retournent dans leurs tribus et se soumettent au rituel indien de l’ennemi way, une cérémonie d’auto purification qui permet aux guerriers de faire la paix avec les esprits des ennemis qu’ils ont tué.

La reconnaissance américaine ne viendra que bien tardivement, ce code sera utilisé en orée et sera « déclassé au Vietnam en 1968, en 1969 lors d’une cérémonie en l’honneur de la 4ème division de marines, le rôle des code talkers est enfin rendu public.

Ronald Reagan consacre en 1982 la journée du 14 août comme la journée des code talkers.
_________________
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais
André ZIRNHELD,
Parachutiste de la France Libre
Mort au Champ d'Honneur en 1942


 

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