Post Numéro: 28 de Kelilean 28 Juil 2005, 13:21
il y a aussi le fait important des transmissions. Peu de chars (essentiellement ceux de commandement) etaient equipés de radios, les blindés communiqués entre eux par un systeme de drapeaux comme sur les bateaux. Bonjour l'efficacité au milieu d'un combat !
Les panzers allemands n'etaient pas meilleurs que les francais. Seul le panzer IV pouvait s'opposer au B1bis et les allemands n'en alignés en 40 qu'environ 300. Les Somua et H35 n'etaient pas ridicules face au panzer III. Mais comme il est dit plus haut, les chars, "saupoudrés" dans les regiments d'infanterie, d'ailleurs quasiment depourvus de canons antichars, ne pouvaient rien faire face une "masse blindée".
Enfin je pense qu'il etait plus facile pour la Whermacht d'etre un instrument de combat efficace car l'Allemagne partait d'une page blanche. Elle connaissait parfaitement l'armement et la doctrine francaise et a pu construire des materiels en consequence. L'armée francaise ne pouvait pas jeter du jour au lendemain les stocks issus de la guerre 14.
Cette armée francaise, comme une belle endormie, enivrée de sa gloire passée, aveuglée par son statut de premiere armée du monde...
( snif c'est beau...)
Je n'avais pas parlé du problème des radios mais effectivement dans les vices de conception j'incluais cet élément. L'absence du côté français de ces engins fut décisive dans les combats chars contre chars durant la campagne.
Pour le rapport qualité des blindés, comme je l'ai dit plus haut, les blindés français sont toujours présentés sous un jour meilleur. Le B1bis par exemple, bien qu'invulnérable à tous les calibres allemandes sauf le 88 et munitions spéciales, n'avait qu'un champ de tir réduit pour le 75 de casemate, heureusement le 47 de tourelle compensait. Et malgrè tout les déboires subis par les Allemands face à ces Gargantuas, ils ont trouvé des parades efficaces. Le Somua S35 était sans doute un des meilleurs blindés français si ce n'est le meilleur. Mais les séries H étaient équipés de canons peut-être à calibre plus élevé que les chars allemands, mais avec un pouvoir de pénétration et une vitesse initiale faibles. Résultat : un coup au but ne signifiait pas forcément victoire sur l'engin adverse.
Par ailleurs les chars ne pouvaient contenir qu'un homme par tourelle, obligé de remplir plusieurs fonctions qui dans les chars allemands étaient répartis entre plusieurs membres d'équipage. Ainsi ce n'est qu'avec l'entraînement et le courage que les équipages de blindés français purent parfois tenir tête à l'ennemi.
Quant à l'absence de canons antichars, je pense qu'il faut nuancer. Criante dans certaines unités effectivement, elle était relativement faible dans les unités d'active -les mieux pourvues. En outre, si on devait comparer, je pense que c'est plus l'absence de DCA qui était flagrante -même dans les unités équipées en canons AC.
L'Allemagne partait-elle d'une page blanche? A n'en pas douter, non. Les Allemands ont tiré la leçon de l'énorme erreur de n'avoir pas développé suffisamment le char, pensant durant la Grande guerre en venir à bout facilement. Si l'armée allemande se trouve réduite par le traité de Versailles, tout un potentiel est en fait mis en sommeil et ne demandera qu'à se réveiller au moment de la remilitarisation. Il n'y a pas eu de vide entre 1918 et 1939, bien au contraire.
Amicalement,
:wink: