L'attaqueL'attaque fut menée par le XIX° Corps de l'Armée du général H. Guderian. Son but était de capturer la ville et la forteresse de Brześć et de poursuivre l'offensive vers Kowel. Ces actions auraient conduit à un encerclement complet de l'armée polonaise le long du Bug entre Brześć et Chelm. Dans la soirée du 13 septembre, se dirigeant de Widomla vers Brześć, quatre chars allemands se rapprochèrent sans rencontrer d'opposition. Guderian réalisa alors que les Polonais n'avaient pas organisé la ligne extérieure de défense des fortins.
Le 14 septembre les troupes allemandes envahirent Brześć, entrant dans la zone des forts et commencèrent à se déplacer rapidement dans la ville.
http://derela.republika.pl/glowacki.htmet celui-ci est le "Smialy"
http://www.armchairgeneral.com/forums/s ... 9&page=187Patrouillant les zones de Brześć- Wysokie et Brześć - Zabianka, les trains blindés polonais ont été contraints de quitter la région.
Sur le chemin de la citadelle l'unité camouflée du capitaine Tadeusz Janiszewski prépara une embuscade. Lorsque les chars allemands furent à 80 mètres de leur position, les Polonais ouvrirent le feu.
Voici comment l'un des soldats de la 10e Armée blindée allemande décrivit ce combat :
"Nous sommes partis vers Brest. Le capitaine était très excité et déclara le matin à ses sapeurs qu'il voulait prendre la forteresse. À son avis, une action décisive peut briser l'ennemi, même numériquement supérieur. Les sapeurs adoptèrent ce plan avec beaucoup d'enthousiasme.
Ces sapeurs étaient experts dans le maniement d'explosifs et familiarisés avec toutes sortes d'astuces techniques. Ils s'accrochèrent des sacs remplis de grenades à main et s'assirent par deux sur les chars. Ces soldats méritent le respect, car ils désiraient entrer parmi vainqueurs dans Brześć. Enfin, ils se sont retrouvés devant l'ennemi. Il était difficile de cerner la citadelle car elle était masquée à la vue par des arbres. Finalement nous avons trouvé la route principale. Il y avait un inconvénient, la citadelle se dressait, droite comme une bougie. On pouvait la voir de loin. Les canons polonais tonnèrent et un projectile frappa le chef de char dans sa tourelle. La détonation provoqua une pluie d'éclats sur deux sapeurs qui tombèrent au sol, morts.
La deuxième salve polonaise, très bien ajustée ricocha sur la tourelle du second char, tuant 2 sapeurs qui explosèrent avec leurs grenades.
Les Polonais tiraient en trajectoire basse, sous les arbres.
Un capitaine et un feldwebel sortirent de leur char en courant et cherchèrent au moyen de leurs jumelles à déterminer les positions polonaises. Autour d'eux commencèrent à éclater des obus. Les Polonais tiraient avec précision sur tout ce qui bougeait.
Un motocycliste qui n'avait pas été prévenu fut fauché par l'obus suivant.
Il fallait trouver un autre angle d'attaque pour l'offensive"
La bataille autour de la Porte de Kobryń (Est) était menée par un peloton de mitrailleurs menés par un caporal de l'armée polonaise, d'origine biélorusse, M. Siemieniuk :
"Pour la première fois les Allemands attaquèrent de nuit. De la ville surgissaient des chars et de l'infanterie qui nous refoulèrent vers les fortins extérieurs, mais ils ne purent progresser plus loin. Dans la matinée, l'artillerie commença à nous pilonner.. Ce fut un véritable cauchemar. Les tirs ratissèrent la citadelle.
Ensuite, les Allemands repartirent à nouveau à l'attaque. Nos mitrailleuses bien positionnées hachèrent l'infanterie allemande d'un feu nourri. Beaucoup de gens périrent sous les obus explosant dans la forteresse. Les garçons ont combattu bravement. La nuit, nous avons amené les corps des morts au fleuve, vers Terespol. Le pont de Terespol fut défendu jusqu'au dernier moment ".
Les Allemands lancèrent une attaque majeure le 15 Septembre. 20 soldats de la Division d'infanterie de la Wehrmacht réussirent à pénétrer par la Porte de Brześć. Les défenseurs de la forteresse utilisèrent fusils et canons antiaériens en tir tendu tenter d'arrêter les nazis qui avançaient. La citadelle brûlait, les communications était coupées. Le nombre de morts et de blessés augmentait de minute en minute , mais ces courageux soldats ont tenu bon.
Le 16 septembre les bombardiers allemands « Stuka » apparurent dans le ciel. Le bombardement fut terrifiant.
Récit de Siemieniuk : " Il nous restait cinq canons d'artillerie. Les caves et les tours étaient remplies de blessés.
Aux environs 10h00, fut lancée une nouvelle attaque. Deux bataillons allemands, soutenus par des chars attaquèrent les fortifications de la porte de Brześć . Une partie des barricades furent perdues et les tentatives désespérées de les reprendre échouèrent."
Le sapeur allemand Neumann du 43° bataillon fut l'un des premiers qui réussirent à se rapprocher des positions polonaises pendant l'attaque. Voici ce qu'il écrivit dans ses mémoires : « La prise de la citadelle médiévale fortifiée à Brześć , c'est une affaire de sapeurs. Nous nous jetâmes dans le fossé. Le feu des mitrailleuses était nourri.
Nous devions sortir du fossé. On amena un ponton gonflable que fut jeté à l'eau et nous arrivâmes sur l'autre rive .Nous sommes accueillis par une grêle de balles. Des fortins tombent des grenades à main qui projettent des éclats dans l'eau, mais trois d'entre nous parviennent au pied du fortin. A mi-hauteur, nous nous heurtons à des enroulements de fils barbelés qu'il faut détruire. A coups de grenades à main ? Je me hisse vers le haut, pour voir. Une douleur brûlante me perce la poitrine et me cloue à terre.
Je creuse le sol avec mes ongles en serrant les dents, sans pouvoir me relever. Un filet tiède coule vers le bas de mon corps. Un de mes compagnons m'attire et m'applique un pansement sur la plaie, qui devient pourpre. Mais il faut trouver un autre refuge en raison de la grêle de balles tirées par les soldats polonais qui nous ont repérés.
Je saisis mon fusil. À ce moment, une salve me touche au bras et mon arme me tombe des mains.
A suivre ...