elgor a écrit:un vieux débat
ah oui alors !
elgor a écrit:le gouvernement aurait pu fuir en Algérie, mais lui seul ! rien n'avait été préparé pour que les troupes métropolitaines puissent être transférées. Le gouvernement se serait donc trouvé sans troupes, sans industries de guerre qui elles étaient toutes en France, et avec la certitude d'être attaqué par les italiens de Lybie. Evidemment pas d'armistice , donc pas de zone libre et les industries de guerre directement sous contrôle allemand. Et puis on était en 1940, donc les anglais ne pouvaient pas armer les quelques troupes qui seraient en Algérie, ils avaient avaient déjà bien de la peine a armer leurs propres soldats rescapés de Dunkerque. Evidemment, pas trace d'une éventuelle aide américaine
bon résumé de l'argumentaire pétainiste, qui mérite de se voir appliquer le vieil adage juridique : "Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude". Quel général avait tout le pouvoir militaire, avec la caution de quel maréchal, pour NE PAS prendre la moindre disposition en vue d'un repli, depuis le 19 mai ?
Il est bien évident que plus on tardait, plus c'était difficile... mais faisable et peut-être bien à faire, plutôt que de subir ce qu'on allait subir avec l'armistice, et matériellement, et surtout moralement.
Si même on refusait celui-ci le 21 au vu des conditions, les Allemands étaient encore loin des ports de la Méditerranée, la flotte était intacte et on pouvait embarquer beaucoup de choses.
elgor a écrit:Alors que fallait il faire ? Ca De Gaulle ne le dit pas dans ses mémoires. Il en reste au niveau des slogans. Il est vrai que le premier tome des "mémoires de guerre" n'est sorti qu'en 1954. De Gaulle était dans la traversée du désert mais préparait son retour, donc il a eu tout le loisir d'élaguer de ses mémoires ce qui le gênait ou de les présenter sous un jour qui ne lui portait pas ombrage.
Cela, même Weygand n'avait pas osé dans son pamphlet de 1955
En lisant les mémoires du général de Gaulle !
D'une façon plus générale, tu te situes à la pointe extrême de l'argumentation pétainiste. Weygand comme Pétain disaient plutôt qu'il y avait le feu et qu'il valait mieux, par un armistice, empêcher les Allemands de tout brûler ou de tout prendre. Tu ajoutes, toi, des considérations anti-américaines plutôt corsées
ceux-ci ne pratiquaient que le "CASH and CARRY" c'est à dire qu'il fallait payer les armements en or, or que le gouvernement en fuite n'aurait pas eu, et ensuite ils fallait les transporter (Avec quels navires?)
auxquelles ils n'avaient pas songé sur le moment... et encore moins après 1945 !
Rappel : "cash and carry" est une loi de l'automne 39, induite par l'éclatement de la guerre, aménageant les lois de neutralité (embargo strict en cas de guerre) en permettant la vente d'armes par des entreprises américaines à des belligérants s'ils les payent et les transportent.
Elle sera remplacée par le prêt-bail de mars 1941, permettant la fourniture gratuite à domicile si le président le juge bon pour la sécurité américaine.
Tu prétends, toi, que le spectacle d'une France s'arc-boutant en Afrique du Nord aurait été regardé outre-Atlantique avec une cynique indifférence, et n'aurait pas hâté le prêt-bail, ou quelque équivalent, d'une minute !