Post Numéro: 45 de Nicolas Bernard 16 Aoû 2007, 18:36
A mon avis, Oradour n'a même pas été choisi parce qu'y étaient suspectés des faits de résistance, tout simplement parce que jamais un soldat expérimenté comme Dickmann n'aurait emmené avec lui si peu d'hommes et d'armement pour une action anti-maquisarde.
La vérité ? Il fallait détruire un village. Peuplé, si possible, et desservi par des voies de communications pour permettre de propagader la nouvelle du massacre : Oradour n'était-il pas relié à Limoges par un tramway ?
La preuve de ce que j'avance ? Deux tramways venus de Limoges furent refoulés vers cette ville. S'agissant du premier, les S.S. abattirent l'un des employés de la compagnie des trams, M. Chalard : les autres furent épargnés et retournèrent à Limoges. S'agissant du second, les Allemands firent de même, à ceci près qu'ils retinrent une vingtaine de personnes à destination d'Oradour, qui furent finalement relâchés dans la nature après avoir redouté leur exécution - sur cet épisode, voir Guy Pauchou & Dr. Pierre Masfrand, Oradour sur Glane. Vision d'épouvante, Charles Lavauzelle & Cie, 1966, p. 76-78.
Le message est clair : "Fuyez, et surtout racontez, de telle sorte que vos amis judéo-bolcheviques se tiennent tranquilles !" L'objectif était de frapper la population de terreur. Alors autant diffuser au plus tôt la nouvelle, sachant que la Division allait devoir quitter la région pour la Normandie.
Bref, Oradour était l'endroit rêvé pour une opération d'extermination. Rien de mieux que des témoins français expédiés à Limoges par le tramway pour diffuser la rumeur le jour même !
« Choisir la victime, préparer soigneusement le coup, assouvir une vengeance implacable, puis aller dormir… Il n'y a rien de plus doux au monde » (Staline).