Declanchement des hostilités à l'Ouest - 39/45

Sans compter la recuperation du materiel et des technologies tcheques.
Noublions pas que 1/4 voir 1/3 des panzers qui ont fait la campagne de France furent des panzers 38 t ... de fabrication Tcheque avec des technologies tcheque ( train de roulement notemment!)

C'est évident, la stratégie allié dans les années avant la guerre c'est très mauvais, plutôt une anti-stratégie. On doit comprendre la situation de la France et l'Anglaterre, sourtout la France, en 1938: division des politiciens, présence très important du pacifisme dans la societé depuis l'enfer de la Grand Guerre, societé avec influence du fascisme (Croix de Feu, Francistes) admirateurs de Hitler, et du communisme (doctrine de la non intervention depuis l'accord entre Hitler et Staline), comme exposait Marc Bloch dans L'etrange défaite (1940).

Ça rejoint beaucoup mon opinion sur la France des années trentes Maréchal !

Si les français et les anglais se contentaient d'une attitude défensive, Hitler voulait en découdre rapidement à l'Ouest. Le 10 octobre 1940, le Fuhrer convoqua les grands chefs militaires pour leur annoncer l'offensive à l'ouest, prévue le 12 novembre. Le scepticisme voire le rejet de ce plan fut quasi unanime au sein des généraux !
Brauchitsch, chef de l'OKH et Halder, son chef d'Etat-Major, informèrent Hitler des lacunes de la Wehrmacht lors de la campagne de Pologne. Des spécialistes de l'arme blindée comme Guderian, Hoepner ou Reichenau déconseillèrent une attaque en hiver. Halder et son collaborateur Stulpnagel commencèrent même à sonder des généraux sur leurs réactions face à un coup d'Etat ! Von Leeb, commandant du Groupe d'armées C, sur le front occidental, proposa aussi aux deux autres chefs d'armées, Von Bock et Von Runstedt de démissionner pour faire pression sur Hitler et ajourner l'attaque contre la France !
Le 5 novembre, Brauchitsch exposa à Hitler les objections des généraux sur cette offensive. Le Fuhrer se mit alors dans une colère noire, fustigeant l'esprit de Zossen, le défaitisme de GQG de l'OKH et il confirma la date de l'offensive pour le 12 novembre. Une nouvelle fois, la fronde des généraux s'était brisée sur la détermination du Fuhrer !
Après cette entrevue, Halder craignant une descente de la Gestapo au GQG, s'empressa de détruire tous les documents relatifs à l'embryon de conjuration. De toute façon, si quelques généraux comme Von Leeb se montraient hostiles au Fuhrer, la grande majorité le soutenait !
Le Plan Jaune, premier plan d'offensive contre la France, fut mis en forme par Halder sur les directives d'Hitler était une redite du fameux Plan Schlieffen. Les troupes allemandes devaient passer par la Hollande et le Nord de la Belgique, violant leur neutralité, pour déboucher en France. Halder, qui respectait encore l'armée française ne pensait aucunement à une victoire totale, oeuvrant uniquement à un succès stratégique partiel.
Manstein, adjoint de Rundstedt,commandant en chef du Groupe d'armées A, n'aimait pas ce plan et prônait, plutôt, une attaque surprise par les forces blindées dans les Ardennes, prenant l'armée française à revers dans un gigantesque coup de faucille. Le 31 octobre, le plan Manstein fut envoyé à l'OKH. Les idées de Manstein furent rejetées par Brauchitsch et Halder, l'OKH ne voulait pas entendre parler de ce nouveau plan.
Le 10 janvier 1940, un avion de liaison allemand fit un atterrissage forcé en Belgique. A son bord, les belges trouvèrent les documents relatifs au Plan Jaune !
Mais l'OKH ne changea pas d'avis, et devant l'insistance de Manstein, le muta dans une unité de second ordre !Il faut dire qu'Halder, homme orgueilleux, n'aimait guère son collègue qui avait tendance à lui faire de l'ombre et qui avait été son ancien rival pour le poste qu'il occupait !
Le Protocole voulait que tous les nouveaux chefs de corps d'armées, Manstein le devenait par cette promotion-placard, devait se présenter au Fuhrer. Le 17 février il fut présenté à Hitler.Son aide de camp, le colonel Schmundt connaissait déjà les idées de Manstein et avait organisé une recontre qui dépassait la visite protocolaire, sachant que les plans du général étaient proches des pensées de son maître. Hitler fut conquis par l'exposé du général qui rejoignait ses idées, et le 20 février, il imposa à l'OKH le nouveau plan d'opération !
En vertu de ce plan, le point central de l'attaque passait du Nord au Sud et le Groupe d'armées A se retrouvait désormais avec 45 divisions, dont 7 blindées et 3 motorisées. Le Groupe d'armées B comprenait 29 divisions dont 3 blindées et 2 motorisées, il était destiné à attaquer la Hollande et à neutraliser les fortifications belges enfin, le Groupe d'armées C avec ses 19 divisions devaient simplement défendre le Westwall.
Ironie de l'histoire, Manstein ne participera même pas à la campagne dont il avait planifié les tenants et les aboutissants !