Bien évidemment je pense que dans ce cas d'espèce l'acception de résistant doit être fortement nuancée. Au regard des informations que l'on peut recueillir sur ce jeune garçon il semblerait plutôt qu'il ait fait le coup de feu à la libération, prenant les armes pour suivre ses ainés afin de bouter en dehors les envahisseurs. Cependant on ne peut nier le caractère tout de même courageux de ce comportement, les risques demeuraient encore bien présents même s'ils n'étaient pas comparables à ceux encourus quelques mois et années auparavant.
Toutefois quid de ces enfants cités dans le livre ci dessus. Pour l'avoir lu je peux vous affirmer que ces jeunes hommes répondaient à la définition du résistant. Bien que juvéniles ils se sont lancé corps et âme dans la lutte clandestine et ceux dès les premières années de l'occupation, transportant des messages, aidant les maquisards et autres réseaux de renseignement.
Exemple de Jean Jaques Auduc, Croix de Guerre à 12 ans.
Jean-Jaques est né le 9 juillet 1931, près du Mans dans la Sarthe. Son père Alfred, né en 1902 est mobilisé en temps que motocycliste dans le 6e Régiment de Génie d'Angers. Il part en Belgique où il découvre les horreurs de la Guerre. En effet il assiste au massacre d'un orphelinat Belge par les troupes de la Wermacht et pense que ces "démons" pourraient faire la même chose à ses enfants. Il décide d'enter dans la résistance, mais en 1941 qu'est ce que cette dernière.
Les années passent et en 1943 son père prend contact avec le réseau Hercules-Buckmaster. L'officier qui dirige ce réseau s'installe chez la grand mère de Jean Jacques qui habite dans une ferme isolée pour écouter la BBC, car les allemands circulent en ville et les arrestations se succèdent.
Entre temps Jean Jaques est employé comme agent de liaison, il parcours 25 km aller, 25 km retour pour aller chercher les messages d'autres réseaux.
Il sert aussi d'observateur, comme par exemple aller espionner un terrain d'aviation allemand, où il découvre des avions en bois. Les informations transmises aux anglais ces derniers bombardent le terrain avec des bombes en........Bois.Il travaille aussi comme guetteur lors des parachutages successifs d'armes. Il aide des aviateurs américains comme le sergent mitrailleur David Butcher, dont l'avion s'est écrasé tout près.
En novembre 1943 ses parents sont arrêtés sur dénonciation. Il part à Paris et après plusieurs séjours chez des contacts du réseau il se retrouve tout seul à Montparnasse. Cependant un homme du même département que lui, qu'il rencontre dans la rue, l'heberge.
En 1944 il rentre en Sarthe libérée où il s'engage dans les FFI à 13 ans, pour poursuivre les allemands en déroute. Trop jeune pour s'engager chez les FFL il est récupéré par les Anglais et envoyé Angleterre dans diverses familles.
Entre temps ses parents rentrent de Ravensbrück où ils avaient été déportés.
Sa mère meurt en 1949, à 41 ans, après avoir eu les poumons quasiment brulés. Son père est rentré pesant 38 kilos et ne peut plus reprendre son travail d'avant guerre.
En 1946 Jean Jacques est décoré par Eisenhower de la Cross of Liberty et par de Gaulle de la croix de guerre et est cité à l'ordre de la nation.
EN 1998 il reçoit la Légion d'honneur.
Aujourd'hui Jean Jaques mène un vie paisible et fait parti de la centurie des plus jeunes croix de guerre de France.
Il est le seul survivant du réseau sur 104 membres.